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Le sport, l'ami de votre cerveau

Publié le 24 février 2020 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Chiffres clés

    x 2
    C’est le facteur multiplicateur du rythme de la neurogenèse (processus de création de nouveaux neurones), lié à une activité physique ou à des mouvements en général.


    + 2 %
    C’est le taux d’augmentation du volume de l’hippocampe (aire cérébrale au rôle central dans la mémoire) après 6 mois de pratique de marche sportive, 40 min, 3 fois par semaine.

    - 32 %
    C’est le fort taux de réduction moyen de risque de démence sénile chez les plus de 65 ans ayant fait du sport trois fois par semaine pendant six ans.

    10 000
    C’est le nombre minimum de pas que nous devrions effectuer chaque jour, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Et 9 000.
    C’est le nombre de pas par jour qui pourrait aider à protéger le cerveau de la maladie d’Alzheimer(1).

    inactivité physique - couts

    1,3 MD €
    C’est l’estimation des coûts directs et indirects de l’inactivité physique en France(2).

    28%
    C'est le taux de personnes de 55-74 ans ont un niveau de sédentarité élevé(3).

    32%
    C’est l’évaluation de la baisse du risque de démence chez les seniors qui pratiquent une activité physique(4).

    Des dizaines d’études scientifiques l’ont démontré : le sport, c’est bon pour la santé. Tellement bon que les médecins ont officiellement, depuis mars 2017, la possibilité de prescrire un sport à leurs patients. Bouger prévient les problèmes cardiaques, les cancers, l’obésité, le diabète, etc. Mais de plus récentes découvertes montrent qu’une activité physique régulière a également un effet très bénéfique sur le cerveau.

    Un moindre risque de démence en pratiquant un sport

    Plus nous bougeons, moins notre cerveau décline. Tel est le constat des études menées auprès des personnes âgées. La pratique régulière d’un sport ou d’une activité physique, au moins trois fois par semaine à l’échelle d’une vie, diminue de 32 % le risque de démence ou de maladie d’Alzheimer. Un résultat semblable a été observé sur 5 925 femmes âgées de plus de 65 ans, selon leur pratique quotidienne de la marche. Après neuf ans, les plus actives physiquement présentaient 30 % de troubles en moins en matière de déclin cognitif – pertes de mémoire, flexibilité mentale, repérage spatial, etc. Le facteur déterminant n’a pas été la vitesse de marche, mais la distance parcourue. Ce qui semblerait démontrer que même des niveaux modérés d’activité physique sont efficaces.

    Un meilleur fonctionnement cérébral grâce au sport

    Les recherches menées sur la souris ont permis de mieux comprendre les effets de l’activité physique sur le bon fonctionnement du cerveau. Le mouvement et l’activité physique augmentent le nombre de cellules nerveuses dans le cerveau, multiplient leurs connexions et stimulent leur survie. Le volume cérébral s’accroît, ce qui s’observe à l’IRM. La formation de nouveaux vaisseaux sanguins s’accélère. De quoi booster notre mémoire, nos capacités d’apprentissage, nos temps de réaction et notre sens de l’orientation.

    La pratique sportive muscle donc autant notre cerveau que nos cuisses ! Pour profiter de ces bénéfices, des objectifs modestes, mais réguliers, suffisent. Une réserve, cependant : ces neurotransmetteurs activant des circuits neuronaux similaires à ceux des drogues, il faut être vigilant au risque de dépendance et rester, comme en tout, mesuré.

    Le sport apporte un effet euphorisant à notre corps

    Parallèlement, avec l’activité physique, la production de sérotonine, d’endorphine et de dopamine, les « neurotransmetteurs du bonheur », augmente dans le cerveau. De même, le niveau de cortisol, hormone associée au stress, diminue. Ceci pourrait expliquer l’effet euphorisant et relaxant du sport, et son efficacité prouvée sur les troubles anxieux, voire sur la dépression. Toutes ces différences sont notables, même en cas de pratique peu intensive.
    On peut ainsi se fonder sur les recommandations officielles : trente minutes d’activité modérée cinq fois par semaine pour un adulte ou un adolescent.
    Alors, à vos baskets !

    La douleur atténuée

    Les endorphines agissent comme des antidouleurs naturels – on parle de « morphine endogène ». Elles permettent aux sportifs de soutenir des efforts importants. Sports d’endurance, d’équipe ou « cardio » stimulent leur production dès trente minutes d’activité. À leurs côtés, agit la dopamine, souvent qualifiée de neurotransmetteur du plaisir. Mais aussi du mouvement, tant elle permet de se sentir moins fatigué.

    Une énergie décuplée

    Le dernier, mais non le moindre, des neurotransmetteurs générés par la pratique sportive est l’adrénaline, chargée de fournir au corps l’énergie nécessaire à un réflexe de survie. Couplée à la noradrénaline, ou hormone du stress, elle permet d’intensifier l’effort physique, et conduit l’organisme à puiser dans ses réserves de graisse. Sans surprise, les deux sont produites lors d’efforts intenses (musculation, sprint, HIIT – High Intensity Interval Training ou entraînement intense fractionné). Au-delà des effets spécifiques à chaque hormone, leur synergie est à noter. Associée à l’adrénaline, la sécrétion d’endorphines est ainsi prolongée. Son niveau reste élevé quarante-cinq minutes après un effort d’une demi-heure, ce qui explique le bien-être ressenti au-delà de la séance de sport.

    Gare aux excès !

    Le sport peut parfois se transformer en une véritable addiction, qui conduit à outrepasser ses capacités physiques. Le plaisir fait place à un besoin irrépressible, avec des symptômes de manque. Car plus on est entraîné, plus les endorphines mettent du temps à produire leur effet euphorisant. Si vous sentez que votre activité physique devient dépendance, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé.

    Le conseil de votre pharmacien Giphar

    Des activités multiples
    Pour le cerveau, marcher, danser, courir, ou pédaler présente autant d’intérêt. Ce qui compte, c’est de transpirer, de faire travailler ses muscles et d’augmenter son rythme cardiaque.

    Sources :
    (1) Associations of Physical Activity and -Amyloid With Longitudinal Cognition & Neuro­degeneration in Clinically Normal Older Adults. JAMA, juillet 2019.
    (2) Rapport sur l’activité physique?: prévention et traitement des maladies chroniques. inserm.fr
    (3) Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité.
    (4) Étude Larson et coll., 2006. inserm.fr

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