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À l'aide, mon enfant est dyslexique...

Publié le 25 janvier 2015 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Votre enfant présente d’énormes difficultés à lire et à écrire ? Voici quelques pistes pour reconnaître une dyslexie, la prendre en charge et éviter la spirale de l’échec scolaire.

    Dyslexie : les maux des mots

    Ce qui se cache derrière ce mot barbare ? Un trouble spécifique de l’acquisition et de l’automatisation de la lecture en dépit d’une intelligence normale. Sans raison apparente, l’enfant confond les lettres au niveau visuel (m et n, q et p) ou sonore (a et oi, f et v), les inverse (bar pour bras), en omet certaines (vente au lieu de ventre) ou en rajoute d’autres (escapades devient cascapade). Il ne voit pas non plus les mots dans leur globalité (tabac est lu ta-bak).

    Résultat : la lecture est hésitante, saccadée, incompréhensible. Et l’écriture est, elle aussi, marquée par ces erreurs répétées.

    Enfant dyslexique : une vraie souffrance

    Les causes de la dyslexie restent encore mal connues. Actuellement, plusieurs études penchent en faveur d’une origine neurologique ou génétique. 70 % des dyslexiques posséderaient en effet des antécédents familiaux.

    Quoi qu’il en soit, la dyslexie est encore trop souvent incomprise. Alors qu’il déploie généralement une énergie démesurée pour pallier ses lacunes, « l’enfant est souvent confronté à l’échec et se voit perçu comme paresseux ou le faisant exprès… », explique le Dr Serre, pédopsychiatre et responsable du Centre du langage d’Avicenne à Bobigny. L’enfant dyslexique développe ainsi parfois une mauvaise image de lui-même et de l’école.

    La puce à l’oreille

    Pas besoin de s’affoler si votre petite tête blonde confond « b » et « d » ! Quand on apprend à lire, il est normal de buter sur des mots, de se tromper, de cafouiller. « C’est la persistance et la masse des erreurs au-delà de plusieurs mois d’apprentissage qui doit alerter », explique Coralie Sanson, orthophoniste au Centre du Langage d’Avicenne. « Souvent, le diagnostic est posé autour de 6-7 ans, vers la fin du CP ou à l’entrée en CE1. »

    Bon à savoir : plus le trouble est détecté tôt, plus grandes sont les chances de bien le traiter. Certains signes avant-coureurs sont donc à tenir à l’oeil dès la maternelle : retard de langage, difficulté à s’orienter dans le temps et l’espace, maladresse dans les gestes…

    La dyslexie, un trouble à la mode

    Selon les études, la dyslexie toucherait 5 à 10 % des petits Français en âge scolaire. Coralie Sanson relativise : « Il est difficile de donner un chiffre. On a en effet tendance aujourd’hui à étiqueter tout mauvais lecteur de dyslexique ». D’où la nécessité de poser un vrai diagnostic. Pour cela, un bilan pluridisciplinaire est généralement conseillé. Après avoir écarté toute autre cause (trouble auditif ou visuel, retard mental, désintérêt d’origine affective…), l’orthophoniste établit un bilan complet des capacités de langage de l’enfant.

    Une rééducation personnalisée pour les enfants dyslexiques

    Le traitement conventionnel de la dyslexie est l’orthophonie. « Au travers de séances individuelles, le spécialiste va aider l’enfant à développer ses capacités de lecture au moyen d’activités ludiques : jeu, contes… » La collaboration de l’école est également essentielle.

    Il existe aujourd’hui des dispositifs officiels permettant la mise en place de mesures pédagogiques : lecture orale des consignes, temps supplémentaire à l’examen, sanction de l’orthographe uniquement en dictée…

    Un futur Einstein ?

    La prise en charge est longue : de plusieurs mois à plusieurs années. Plutôt que de le guérir, l’idée est de mettre en place des outils qui permettent de compenser le trouble et de mener à bien la scolarité. Sachez qu’Einstein, Agatha Christie, Steven Spielberg ou encore Bill Gates ne sont que quelques-unes des personnalités touchées par la dyslexie. Comme quoi, on peut être « dys » et réussir une brillante carrière !

    Deux conseils pratiques

    • Valorisez votre enfant. Expliquez-lui que ce n’est pas de sa faute, qu’il n’est pas moins intelligent ! Reconnaissez ses capacités dans d’autres domaines (math, sport, art…).

    • Prenez le temps de lui lire des histoires pour donner du plaisir et du sens à la lecture et éviter qu’elle ne revête qu’une dimension scolaire.

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