Médicaments et conduite automobile

Conduite et médicaments

De nombreuses études réalisées dans les pays occidentaux prouvent que 10 % des conducteurs blessés ou tués sur la route prenaient des médicaments susceptibles d'altérer la vigilance.

Quels médicaments sont concernés ? Voici des conseils pour éviter de vous mettre en danger.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Certains médicaments peuvent occasionner des accidents sur la route

Le plus souvent c'est parce qu'ils peuvent entraîner une somnolence, rendre moins attentif ou ralentir les réflexes que ces médicaments peuvent multiplier par deux voire cinq le risque d'accident.
D'autres médicaments peuvent altérer aussi la capacité de jugement, gêner la vue ou donner des vertiges ce qui devient dangereux lorsque l'on est sur la route.

Bien entendu les médicaments les plus dangereux en voiture sont les somnifères et les tranquillisants (benzodiazépines comme les Témesta, Lexomil, Tranxène .. .)

Ils ne sont malheureusement pas les seuls, car des médicaments que l'on prend sans prendre garde comme les médicaments pour l'allergie, la douleur et bien d'autres peuvent se révéler tout aussi dangereux mais on s'en méfie moins.

 

Comment reconnaître les médicaments dangereux pour la conduite ?

Sur 3000 spécialités étudiées, l'ANSM (agence nationale de sécurité du médicaments et des produits de santé) a recensé plus de 1000 produits pouvant altérer la vigilance lors de la conduite sur route ou du pilotage d'engins. (voir la liste des médicaments dangereux pour la conduite)

Trois pictogrammes ont été élaborés pour signaler sur les boîtes de médicaments les risques potentiels des médicaments pour la route.

Ces trois pictogrammes permettent de différencier trois niveaux de vigilance à adopter selon les médicaments concernés.

 

Pictogramme de niveau des médicaments

 

Le niveau 1 « soyez prudents. Ne pas conduire sans avoir lu la notice » a pour but d'informer le patient de lire la notice sans pour autant remettre en cause la possibilité de conduire.

Le niveau 2 « soyez très prudents. Ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé » demande l'avis d'un professionnel de santé avant de pouvoir utiliser son véhicule. Ce niveau peut remettre en cause l'attitude à la conduite du patient.

Le niveau 3 « attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite demander l'avis d'un médecin » pour ces médicaments l'aptitude à la conduite est remise en cause pendant leur utilisation.

 

 

Les règles d'or à respecter pour prendre la route avec les médicaments

Vous prenez la route régulièrement et vous prenez un traitement médicamenteux, pour votre sécurité respecter ces règles !

  • Tous concernés !

Ces recommandations ne concernent pas uniquement les automobiles mais également les chauffeurs routiers, les cyclistes, les utilisateurs de machines que ce soit pour une activité professionnelle ou de loisirs comme le bricolage et le jardinage.

 

  • Pictogrammes

Vérifier la présence sur la boîte d'un pictogramme vous informant du risque que le médicament peut représenter lorsque vous conduisez.

 

  • La notice : à lire absolument !

Si ce pictogramme est présent, consultez la notice et plus précisément la rubrique « conducteur et utilisateur de machines ». La notice vous informera des dangers que vous risquez en prenant la route alors que vous avez pris ce médicament.
D'autres rubriques de la notice comme mises en garde et précautions d'emploi pour effets indésirables peuvent vous apporter des informations ayant un retentissement sur la conduite.

 

  • Professionnels de la route

Attention si votre travail vous impose à passer de nombreuses heures sur la route dans votre voiture signalez-le avant tout traitement à votre médecin ou à votre pharmacien. Ils adapteront le traitement de façon à altérer le moins possible vos capacités de conduite.

 

  • Médicaments sans ordonnance : vigilance

Ce n'est pas parce qu'un médicament n'a pas besoin d'ordonnance du médecin qu'il ne représente pas de danger pour la conduite automobile.

Demandez conseil à votre pharmacien pour tous les produits d'automédication.

 

  • Attention aux habitudes

Ce n'est pas parce que vous prenez un médicament de façon courante sans rencontrer de problèmes de vigilance, qu'il ne représentera pas un jour un risque lorsque vous conduisez.
En effet, lorsque vous êtes fatigué, enrhumé, les effets de votre médicament habituel peuvent être décuplés avec risque important sur la route.

 

  • Médicaments et alcools jamais avant de prendre la route !

La consommation d'alcool associé à ces médicaments aggrave les risques d'accidents.
Si vous prenez plusieurs médicaments en même temps, vérifier auprès de votre pharmacien qu'il n'y a pas d'interaction possible qui renforcerait l'effet défavorable.

 

  • Nouveau médicament !

Pour tout nouveau médicament redoublez de prudence et observez son effet avant de prendre la route.

 

  • Sachez vous arrêter de conduire à temps

Vous ressentez en conduisant des picotements, les jambes engourdies, la tête qui tourne ou vous avez du mal à vous concentrez arrêtez de conduire le plus vite possible pour éviter le pire !

Consultez la liste des classes de médicaments à risque pour la conduite de véhicule ou d'engin

 

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A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Comité éditorial Giphar
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 26/06/2014

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