Photosensibilisation médicamenteuse

Photosensibilisation due aux médicaments

Médicaments et soleil ne font pas toujours bon ménage. Il faut donc être prudent avec certains médicaments et l’exposition solaire.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

La photosensibilisation médicamenteuse : qu'est-ce que c'est ?

La photosensibilisation médicamenteuse correspond à une réaction anormalement exagérée de la peau à une exposition solaire en relation avec la prise d'un médicament.
Bien souvent cette réaction est difficile à détecter en période ensoleillée car on peut la confondre avec un coup de soleil classique sauf que pour la photosensibilisation, l'intensité de la réaction est disproportionnée par rapport à l'exposition.

 

Quels sont les symptômes ?

En fait, il faut distinguer 2 types de réactions de photosensibilisation.

  • Phototoxicité

La première entièrement due aux propriétés chimiques du médicament. « C'est la phototoxicité ». Le médicament photosensibilisant déclenche en quelques heures, sous l'activation des rayons du soleil, une réaction cutanée douloureuse de type « coup de soleil », quelquefois avec bulles, exagérée par rapport à l'exposition.


La localisation correspond toujours à la zone exposée.

  • Si le médicament est utilisé localement (pommade, crème...), la réaction se produira uniquement aux zones d'application du médicament.

  • S'il est pris par voie générale, cela concernera toutes les zones exposées.


L'ampleur de la réaction va dépendre de :

  • l'intensité de l'exposition solaire

  • la quantité de médicament pris


La photosensibilisation « phototoxique » débute généralement quelques heures après l'exposition et disparaît progressivement à l'arrêt soit du médicament ou de l'exposition.

  • Photoallergie

La seconde est de type allergique.

Les réactions photoallergiques, sont différentes des réactions de phototoxicité sur bien des points sauf sur le fait que l'exposition solaire est le facteur déclenchant.

  • Les différences

Les réactions photoallergiques sont en fait des allergies déclenchées après une exposition préalable au médicament et nécessite au moins 7 jours d'exposition au soleil pour la sensibilisation initiale.

Comme pour les allergies, seules certaines personnes prédisposées sont concernées.

L'aspect des lésions est de type allergique et ressemble à de l'eczéma ou de l'urticaire. Les zones non exposées peuvent être touchées. La régression des symptômes est beaucoup plus lente et peut se manifester à nouveau à n'importe quel moment.

 

Comment faire pour l'éviter ?

La prévention reste encore la meilleure façon de lutter contre les photosensibilisations médicamenteuses. Cela passe soit par l'arrêt du ou des médicaments en causes, et pour cela il existe une liste répertoriant les différents médicaments connus pour les potentiels photosensibilisants.


La liste des médicaments photosensibilisants est longue. On y trouve des antidépresseurs, des antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS), des bétabloquants, des antidiabétiques, des antihistaminiques… Leur emballage comporte un symbole : un soleil à moitié caché par un nuage dans un triangle rouge.

 

En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.


 

 

Si le traitement en cause est indispensable au malade, il faudra alors préconiser l'évitement de tout contact direct avec le soleil. Cela passera par une protection vestimentaire anti-UV, une mise à l'ombre systématique et l'utilisation de crème solaire à forts indices de protection même si ce moyen a ses limites. En cas de sensibilisation photoallergique, il est possible de recourir à des traitements contre l’allergie. Parlez-en à votre médecin.

 

Dans le cas de sensibilisation photoallergique, il peut s'avérer utile de recourir à des traitements contre l'allergie du genre antihistaminiques ou corticoïdes.

 

Prudence ! – Cosmétiques et soleil

Soleil et produits cosmétiques entretiennent des relations parfois di¬fficiles. Problème : les fabricants ne sont pas contraints d’apposer un symbole d’avertissement sur leurs produits. Alors, pour éviter taches, brûlures et démangeaisons, soyez prudents. L’été, bannissez les crèmes aux acides de fruits, le rétinol et, surtout, tous les soins contenant des huiles essentielles. Quant aux parfums, si la plupart ne contiennent plus de substances photosensibilisantes, comme le bergaptène, présent dans le zeste d’agrumes (citron, mandarine, bergamote), mieux vaut les réserver pour le soir ou veiller à n’en mettre que sur les vêtements.

 

Bon à savoir

Attention aux sources d'exposition artificielles (cabines de bronzage), elles provoquent les mêmes réactions.

  • Certaines plantes ou produits peuvent provoquer ce genre de réaction.

C'est le cas :

  • du persil,

  • du céleri,

  • du citron,

  • de la figue,

  • de l'artichaut,

  • de la laitue,

  • du dahlia,

  • du chrysanthème

  • ...

 

  • Des produits cosmétiques comme les produits solaires, certains déodorants à base de triclosan, le baume du Pérou, la citronnelle, et quelques parfums.

  • Des boissons à base de quinine et les édulcorants à base de cyclamate.

 

À lire aussi

La liste des médicaments photosensibilisants

Allergies au soleil : prévenir et traiter la lucite estivale

 

 

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Comité éditorial Giphar
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 21/06/2022

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