Effets secondaires des pilules : quels risques ?

Les effets secondaires des contraceptifs œstroprogestatifs

Suite à l’affaire des pilules de 3e et 4e génération, les effets secondaires de ce type de contraception peuvent faire peur. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) fait le point sur la question, dans une brochure destinée aux femmes.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Dans sa brochure « Vous et… vos contraceptifs œstroprogestatifs »,  l’ANSM revient sur les risques liés à la prise de pilules œstroprogestatives mais aussi au port de l’anneau vaginal et du patch, qui sont également des contraceptifs œstroprogestatifs.
Elle décrit les signaux inquiétants à reconnaître  ainsi que les mesures de précautions à respecter lorsqu’on prend ce type de contraception.

 

Pilules œstroprogestives : suis-je concernée ?

Les pilules œstroprogestatives, aussi appelées combinées, contiennent deux types d’hormones : des œstrogènes et des progestatifs, qui vont bloquer l’ovulation.
Cette catégorie regroupe les pilules de première, deuxième et troisième génération.
Ces différentes « générations » font référence aux modifications de leur composition au fil du temps, essentiellement le changement de la nature du progestatif.
Il existe également des pilules contenant seulement un progestatif (sans œstrogène). Ceux-ci sont plus rarement prescrits.
L’anneau vaginal et le patch contiennent eux aussi des œstrogènes et des progestatifs.

 

Contraceptifs œstroprogestatifs et effets secondaires mineurs

Comme tout médicament, les pilules œstroprogestatives peuvent comporter des effets indésirables, qu’il faut savoir reconnaître et signaler à son médecin.
Les plus fréquents sont les maux de tête (notamment des migraines) et les saignements irréguliers des règles.

 

Risque de thrombose : grave mais rare !

Tous les contraceptifs œstroprogestatifs sont associés à une augmentation du risque d’accident de thrombose, c’est-à-dire qu’un caillot peut se former dans un vaisseau sanguin.  
Le caillot peut se former ou migrer

  • dans une veine des jambes, provoquant alors une phlébite ,

  • dans une artère qui irrigue


Ces accidents sont graves mais heureusement rares !
Afin de les éviter, le médecin va rechercher des facteurs de risque personnels ou familiaux avant de prescrire un contraceptif œstroprogestatif. Chez les femmes ayant des facteurs de risque, un autre mode de contraception  devra être proposé.
En outre, les médecins doivent à présent prescrire des pilules œstroprogestatives de 1re et 2e génération en première intention, car elles exposent les femmes à un risque moins élevé de thrombose que les pilules de 3e et 4e génération.

 

Réduction des risques : à vous de jouer !

Si vous prenez un contraceptif œstroprogestatif (pilule, patch ou anneau vaginal), sachez que vous aussi vous pouvez participer à la réduction de votre risque de thrombose, grâce à certaines mesures de précaution :

  • arrêter de fumer : l’association « pilule+ tabac » ou « pilule+cannabis » augmente de façon importante le risque de thrombose artérielle ;

  • vérifier si vous avez des facteurs de risque ou des antécédents de risque thrombo-embolique dans votre famille.  Si c’est le cas, informez-en votre médecin ;

  • si vous souffrez d’une nouvelle maladie, en informer votre gynécologue ;

  • en cas de chirurgie, de traumatisme ou de fracture, prévenir votre chirurgien de votre type de contraception ;

  • en cas de long voyage en avion, vous lever toutes les trois heures et boire abondamment (pas de boissons alcoolisées) ;

  • lorsque vous prenez un nouveau médicament, demander conseil à votre pharmacien pour voir s’il n’est pas incompatible avec votre contraceptif ;

  • savoir reconnaître les signes qui doivent vous alerter  !


À lire aussi
Les principales contre-indications des pilules
Contraception : comment faire son choix ?


Sources
Brochure de l’ANSM « Vous et… vos contraceptifs œstroprogestatifs »  
Communiqué de l’ANSM suite à la diffusion de la brochure  
Synthèse d’avis du HAS : Contraceptifs oraux œstroprogestatifs : préférez les « pilules » de 1re ou 2e génération.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Barbara Delbrouck
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 03/02/2014

Haut de page

Cet article vous a plu ? Faites le savoir :
9 avis

Voir aussi

Photosensibilisation due aux médicaments
Médicaments et soleil ne font pas toujours bon ménage. Il faut donc être prudent avec certains médic…
Vrai faux sur les antidouleurs
On croit connaître les antalgiques parce qu’ils font partie de l’armoire à pharmacie familiale et no…
Zoom sur les différents médicaments qui peuvent vous aider à retrouver le sommeil.