5 idées fausses sur l’ostéoporose

Bien que l’ostéoporose soit de plus en plus connue du grand public, certaines idées fausses concernant cette maladie circulent toujours. Battons-les en brèche !


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

L’ostéoporose ne touche que les femmes

[ FAUX ]
À partir de la ménopause, à cause de la forte diminution des oestrogènes qui l’accompagne, les femmes perdent davantage de masse osseuse et de façon plus brusque que les hommes. Toutefois, ces derniers ne sont pas épargnés.

Au-delà de 50 ans, 1 homme sur 7 souffre ou souffrira d’ostéoporose. Le risque de mortalité liée à une fracture est plus important chez les femmes. Les fractures de la hanche, par contre, entraînent deux à trois fois plus de décès chez les hommes.

 

Les personnes de grande taille ont plus de risque d’ostéoporose que les autres

[ FAUX ]
Que vous soyez grand(e) ou petit(e) n’a rien à voir avec votre risque d’être atteint d’ostéoporose. Par contre, une perte de taille excessive (supérieure à 3 cm par rapport à votre taille à l’âge de 20 ans) doit inciter à la prudence et motiver la réalisation de radiographies à la recherche d’une ou plusieurs fractures vertébrales. Fractures qui passent totalement inaperçues mais qui sont la plupart du temps liées à l’ostéoporose

 

L’ostéoporose s’accompagne dès le départ de symptômes et de signes avant-coureurs

[ FAUX ]
Ce n’est pas pour rien que certains spécialistes parlent de l’ostéoporose comme d’une « épidémie silencieuse » ! Tellement silencieuse et asymptomatique qu’elle n’est souvent diagnostiquée qu’après la première fracture qui en résulte… Et encore !

On parle alors de fractures sentinelles qui touchent essentiellement les hanches ou les poignets.

 

L’ostéodensitométrie*, est toujours remboursée

[ FAUX ]

*examen qui permet de mesurer la densité de masse osseuse et donc de diagnostiquer l’ostéoporose

Depuis 2006, la Sécurité sociale rembourse l’ostéodensitométrie sous certaines conditions. Il faut présenter un ou plusieurs facteurs de risque bien établis par les autorités de santé. Exemples : avoir des antécédents de fracture ou un parent ayant eu une ou plusieurs fractures ostéoporotiques, suivre ou avoir suivi un traitement au long cours par un médicament ayant un effet délétère connu sur les os, être atteint(e) d’une maladie favorisant l’ostéoporose, etc.

 

L’ostéoporose est une maladie chronique héréditaire, contre laquelle il n’y a rien à faire

[ FAUX ]
Certes, le fait d’avoir de bons os est, à 60-70%, une question de génétique. Mais il est tout à fait possible de réduire la probabilité de développer de l’ostéoporose en agissant sur les facteurs de risque modifiables : l’alimentation, l’exercice physique et l’hygiène de vie en général.

 

À lire aussi

Comment dépister une Ostéoporose ?
Comment savoir si je suis à risque d'ostéoporose ?
Ostéoporose et prévention

 

Source

Nous remercions le Dr Florence Levy-Weil, chef du service de rhumatologie du CHR d’Argenteuil, et le Dr Bernard Cortet, secrétaire général du Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO) pour leur collaboration à la rédaction de ce dossier.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Candice Leblanc
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/09/2011

Haut de page

Cet article vous a plu ? Faites le savoir :
3 avis

Voir aussi

Les traitements de l'ostéoporose
On vous a diagnostiqué une ostéoporose, voici les traitements possibles et leur mode d'action.
Dépistage de l'ostéoporose
Certains signes vous font penser que vous faites de l'ostéoporose... Quels sont les signes et commen…
Les traitements contre l'ostéoporose
Une fois l’ostéoporose diagnostiquée, que se passe-t-il ? Peut-on limiter le risque de fracture ? Le…