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L'arthrite

Publié le 20 janvier 2016 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Arthrite et arthrose : à ne pas confondre !

    Lorsque les articulations font mal, on parle généralement de « rhumatismes ». Sans préciser s’il s’agit d’arthrite ou d’arthrose.

    Et la confusion est souvent faite entre ces deux termes qui désignent pourtant deux types de maladies bien distinctes :

    • L’arthrose (ou rhumatisme dégénératif) est une atteinte dégénérative, liée à l’âge et à l’usure des articulations.

    • L’arthrite désigne une inflammation de l’articulation qui peut être liée à

    • une infection (arthrite septique),

    • un dépôt de cristaux (la goutte par exemple),

    • un dérèglement du système immunitaire.

    Dans ce dernier cas, on les appelle alors rhumatismes inflammatoires ou « maladies inflammatoires rhumatismales ». Ces arthrites inflammatoires apparaissent généralement chez l’adulte jeune et parfois même chez l’enfant.

    Dans l’arthrite, la douleur peut être présente à n’importe quel moment, mais elle est plus forte au repos. Elle est surtout présente le matin accompagnée d’une mise en route difficile (raideur matinale).

    À l’inverse, dans l’arthrose, la douleur est plus forte lors des mouvements.

    Qu’est-ce que l’arthrite inflammatoire ?

    Les maladies inflammatoires rhumatismales sont un ensemble de pathologies auto-immunes, c’est-à-dire qu’elles sont dues à un dérèglement de l’immunité, qui s’attaque à son propre corps.
    Le système immunitaire prend un composant de son organisme (ici, un des éléments de l’articulation) pour un « ennemi » et dirige contre lui des anticorps, comme il le ferait face à un virus ou une bactérie. Ce qui déclenche une réaction inflammatoire.

    À la clé, des douleurs. On peut d’ailleurs rechercher ces anticorps dans le sang pour confirmer le diagnostic.
    Il s’agit de pathologies chroniques qui évoluent par poussées, lors desquelles la maladie s’aggrave, entrecoupées de périodes de rémission, où elle se calme. Elles peuvent parfois avoir de lourdes conséquences (déformation, impotence, handicap) si un traitement n’est pas pris pour freiner l’évolution de la maladie.

    Causes des maladies inflammatoires rhumatismales

    Elles sont encore mal connues mais on pense qu’elles résultent de l’association de plusieurs facteurs. Certains facteurs génétiques de prédisposition ont été décrits mais ils ne suffisent pas à déclencher la maladie. Ce ne sont donc pas des maladies héréditaires. Les hormones, certains facteurs environnementaux (tabac par ex.) ou infectieux pourraient également aussi jouer un rôle, en présence de ces facteurs génétiques de prédisposition.

    Les principales maladies inflammatoires rhumatismales

    • La polyarthrite rhumatoïde

    Il s’agit de la maladie inflammatoire rhumatismale la plus fréquente : elle touche de 0,5 à 1 % de la population française.
    Chez les personnes atteintes de polyarthrite, la membrane synoviale (qui recouvre l’intérieur de l’articulation) sécrète une quantité anormale de liquide, qui s’y accumule.

    Ce qui rend les articulations gonflées et douloureuses.
    En parallèle, les cellules de la membrane synoviale se multiplient anormalement, ce qui provoque son épaississement (pannus synovial).

    Sans traitement, le pannus synovial et les enzymes inflammatoires contenus dans le liquide se mettent à agresser l’articulation et les structures qui l’entourent (ligament, tendons), provoquant leur destruction progressive.

    Conséquences : des déformations articulaires et une limitation douloureuse des mouvements.

    • La spondylarthrite ankylosante

    L’inflammation touche essentiellement la colonne vertébrale et les articulations du bas de la colonne (sacro-iliaques). Parfois, elle atteint également d’autres organes, comme les yeux ou le tube digestif.
    Symptômes : douleurs lombaires chroniques (surtout au repos), douleurs fessières alternant d’un côté à l’autre, douleurs nocturnes, raideurs matinales.
    Après un certain temps, l’inflammation peut laisser une cicatrice cartilagineuse ou osseuse qui peut « ankyloser » le segment atteint, c’est-à-dire lui faire perdre toute mobilité.

    • L’arthrite psoriasique

    Dans cette maladie, les gonflements et douleurs articulaires sont associés à des plaques de psoriasis sur la peau (rougeur et desquamation), ou un psoriasis des ongles.

    • L’arthrite juvénile

    Cette maladie inflammatoire rhumatismale touche entre 10 et 100 enfants sur 100.000. Elle débute avant l’âge de 16 ans et peut disparaître ou persister à l’âge adulte.
    Symptômes : inflammations et douleurs dans une ou plusieurs articulations, qui durent plus de 6 semaines.

    • La sclérodermie

    Le terme sclérodermie fait référence à un ensemble de maladies inflammatoires rhumatismales provoquant des lésions cutanées, caractérisées par un épaississement de la peau.
    Lorsque cet épaississement touche d’autres tissus ou organes (articulation, cœur, poumons), on parle de sclérodermie systémique. Cette forme est particulièrement dangereuse car elle provoque des dysfonctionnements des organes atteints.
    Symptômes : douleurs articulaires et musculaires, gonflement des doigts, trouble de la vascularisation des doigts au froid (maladie de Raynaud), puis un durcissement progressif de la peau.

    • Le lupus érythémateux disséminé (LED)

    Le lupus systémique ou disséminé est caractérisé par l’inflammation de différents organes. Il peut provoquer de l’arthrite (articulations gonflées et douloureuses) mais aussi des lésions cutanées ou sanguines. Sa gravité est liée aux atteintes de certains organes comme le rein, le système nerveux, le cœur ou les poumons.
    La peau est fréquemment touchée par une éruption rouge sur les joues et le nez (le « masque lupique »).
    Les premiers signes du lupus sont souvent des douleurs articulaires.

    Traitement des arthrites

    Il s’agit de maladies chroniques qui nécessitent souvent un traitement médicamenteux quotidien, dit « de fond ». Il n’est cependant pas possible de « guérir » les maladies inflammatoires rhumatismales.

    Toutefois, les traitements disponibles à ce jour permettent de soulager les symptômes et de contrôler, voire freiner l’évolution de la maladie.

    À lire aussi
    La polyarthrite rhumatoide
    Les rhumatismes

    La spondylarthrite

    Source
    Interview du Dr Valérie Badot, rhumatologue

    L'arthrite

    5 Min de lecture