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Insuffisance cardiaque droite et gauche : quelles différences ?

Publié le 27 novembre 2019 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    L’insuffisance cardiaque : définition

    On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur ne peut plus effectuer correctement son travail : il ne pompe pas suffisamment de sang, et ne fournit pas le débit sanguin nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Dans le cas de ce dysfonctionnement, le patient présente une diminution de la vascularisation sanguine, et une stagnation du sang dans le système veineux de retour, obstruant les voies vers le cœur. En conséquence, les personnes qui en sont atteintes sont sujettes à :

    • Une fatigue importante, même après de petits efforts ;

    • Un essoufflement prononcé, souvent après l’effort, mais qui peut devenir constant ;

    • Une difficulté à respirer, ressentie souvent comme une gêne, due à la stagnation du sang dans le système respiratoire, et notamment à l’engorgement de sang dans les poumons ;

    • Le gonflement soudain de certaines parties du corps, comme les chevilles, le cou, le foie, ou certaines veines ;

    • Une prise de poids subite et importante.

    D’autres symptômes peuvent révéler la présence de ce problème, comme une baisse de tension, des palpitations, une toux, ou des troubles digestifs. Il est d’usage de différencier insuffisance cardiaque droite et insuffisance cardiaque gauche. En effet, l’insuffisance ne peut concerner qu’un ventricule, même si cela évolue souvent vers une insuffisance globale.

    Quelles différences entre insuffisance cardiaque droite et gauche ?

    Dans un premier temps, celle-ci ne touche souvent qu’un ventricule du cœur. Cela dure rarement et l’insuffisance s’étend à l’autre ventricule au bout de quelque temps, par compensation. Cependant, on peut noter une différence des symptômes dans un cas d’insuffisance cardiaque droite, et dans un cas d’insuffisance cardiaque gauche.

    Chez les patients souffrant d’une insuffisance cardiaque droite, on constate :

    • Que la stagnation et le ralentissement de la circulation gonflent les veines jugulaires ainsi que le foie, qui deviennent douloureux ;

    • La formation d’œdèmes au niveau des membres inférieurs, qui ont tendance à gonfler également, notamment aux chevilles et aux jambes ;

    • Des problèmes digestifs (ballonnements, sensations de lourdeur) et des problèmes hépatiques ;

    • Un essoufflement léger à modéré à l’effort.

    Dans le cas d’une insuffisance cardiaque gauche, les symptômes se traduisent davantage par des difficultés respiratoires :

    • Le sang stagne et encombre les poumons créant une gêne respiratoire accentuée à l’effort ou en position couchée ;

    • Une hypertension artérielle peut survenir au bout d’un moment, lorsque les capillaires pulmonaires se renforcent pour compenser et chasser le sang qui stagne.


    Lorsque le dysfonctionnement touche les deux ventricules, tous ces symptômes peuvent apparaître et gagner en intensité. C’est pourquoi un suivi médical est indispensable, ainsi qu’un traitement adapté au profil santé du patient.

    Quelles sont les causes de l’insuffisance cardiaque ?

    Les cause de ce dysfonctionnement varient d’un individu à l’autre, puisque l’insuffisance peut être liée à la génétique, ou à des causes internes comme externes :

    • La génétique : il a été prouvé que les facteurs génétiques pouvaient jouer un rôle dans les cas d’insuffisance cardiaque. En effet, les gènes déterminent de nombreux aspects de notre système cardiaque. Il n’est ainsi pas rare que plusieurs personnes d’une même famille souffrent de ce problème ou d’une maladie cardiaque congénitale qui y mène

    • La consommation d’alcool ou de tabac : la consommation de produits toxiques pour le corps, comme l’alcool ou le tabac, peuvent favoriser l’apparition de ce problème

    • Les séquelles de problèmes pulmonaires : il n’est pas rare qu’un dysfonctionnement du poumon provoque une insuffisance cardiaque. Par exemple, après une fibrose pulmonaire, une silicose ou pneumoconiose, ou dans les cas de maladies pulmonaires chroniques ;

    • Les conséquences de troubles cardiaques : l’insuffisance peut survenir après un infarctus du myocarde, ou dans les cas de cardiomyopathie, d’endocardite, de myocardite, ou chez les personnes atteintes d’hypertension artérielle ;

    • Le diabète : il favorise l’apparition de troubles, dont l’insuffisance cardiaque.

    Les traitements de l’insuffisance cardiaque

    Celle-ci peut être diagnostiquée par radiographie thoracique, par électrocardiogramme et par échographie. Des examens biologiques ou bactériologiques complémentaires peuvent être réalisés, selon le profil du patient.

    Une fois ce trouble diagnostiqué, le traitement va être pensé sur-mesure par le cardiologue.

    Plusieurs protocoles peuvent être mis en place :

    • Un traitement de la maladie dite « causale » : dans les cas où l’insuffisance est liée à un trouble pulmonaire ou cardiaque, il faut s’attacher dans un premier temps à limiter les impacts et la progression de la maladie.

    • Les médicaments : des antihypertenseurs, des tonicardiaques ou des diurétiques peuvent être prescrits ;

    • Une hygiène de vie adaptée : pour limiter l’insuffisance cardiaque, un régime alimentaire pauvre en sel est indiqué pour éviter la rétention d’eau. Les patients sont invités à se reposer régulièrement, mais aussi à pratiquer une activité physique (même légère) quotidiennement pour entretenir le cœur.

    • Le défibrillateur : dans les cas d’insuffisance cardiaque grave, le traitement de la maladie causale et la médicamentation peuvent ne pas suffire. La pose d’un défibrillateur automatique implantable est alors indiquée. Cet appareil surveille constamment le rythme cardiaque, est en cas d’emballement grave, il restaure un rythme cardiaque normal, pour éviter un arrêt cardiaque.

    • La transplantation cardiaque : dans les cas d’insuffisance cardiaque grave et irréversible, la transplantation cardiaque est « l’ultime » solution. 450 transplantations ont lieu chaque année en France, le nombre d’interventions étant limité par la disponibilité des greffons.

    • L’assistance circulatoire : ce traitement consiste à implanter un appareil permettant de suppléer (en partie ou complètement) les fonctions défaillantes du cœur. Il est proposé lorsqu’une transplantation cardiaque n’est pas possible, ou en attente. Il peut aussi être une solution temporaire pour aider le cœur à se rétablir après une myocardite.

    Insuffisance cardiaque droite et gauche : quelles différences ?

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