Les maladies de la mémoire, bientôt guéries ?

La maladie d’Alzheimer fait peur. Vous butez sur le nom de famille des nouveaux voisins, vous ne savez plus où vous avez mis vos clés ? Pas de panique ! Un oubli n’est pas synonyme d’Alzheimer.
D’autres symptômes sont, eux, plus inquiétants.
Alzheimer : pas seulement la mémoire
De quoi se plaignent les patients au début de la maladie ? Souvent, de rien. C’est généralement la famille et l’entourage qui tirent la sonnette d’alarme.
Papy ou mamy oublie le jour de la semaine, s’emmêle les pinceaux dans ses médicaments, ne retient pas le nom de ses petits-enfants, fait des erreurs dans la gestion du budget, ne trouve plus ses sous et croit qu’on l’a volé, se trompe dans l’utilisation du téléphone et devient le plus mauvais joueur de carte après avoir été champion… Voilà généralement comment s’annoncent les premiers symptômes.
Considérés à tort comme liés au vieillissement normal, ces signes passent trop souvent inaperçus.
Les symptômes de la maladie d’Alzheimer
Les symptômes de la maladie d’Alzheimer concernent plusieurs fonctions intellectuelles :
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la mémoire : c’est la mémoire courte qui est d’abord touchée. Le patient éprouve des difficultés à enregistrer de nouvelles informations alors que sa mémoire des faits anciens est longtemps préservée;
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le langage : difficultés à trouver ses mots, à construire ses phrases;
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l’orientation : difficultés à se repérer dans l’espace, à retrouver son chemin;
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l’organisation : difficultés à planifier, organiser…;
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le jugement : difficultés à avoir un jugement approprié. Un patient peut ainsi accuser ses enfants de vol lorsqu’il ne retrouve plus son argent;
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les gestes complexes : difficultés à réaliser des activités motrices complexes comme bricoler mais aussi… s’habiller.
Tous ces symptômes ne sont évidemment pas toujours présents en même temps chez un patient, surtout en début de maladie.
L’entourage, essentiel pour le diagnostic
Il n’existe aucun examen qui permette de diagnostiquer avec certitude la maladie d’Alzheimer : c’est l’interrogatoire du patient et de sa famille qui constitue les bases du diagnostic.
L’examen sanguin, le scanner ou l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) du cerveau ne sont en fait pratiqués que pour s’assurer que les symptômes ne sont pas dus à d’autres maladies (tumeur, accidents vasculaires cérébraux).
Alzheimer : hypertension artérielle, diabète et cholestérol sur la sellette
On ne connaît actuellement toujours pas les causes exactes de la maladie d’Alzheimer. L’âge joue indéniablement un rôle puisque la maladie d’Alzheimer touche moins de 1% des 65-69 ans mais plus de 20% des 90 ans et plus.
Il existe également des facteurs génétiques qui rentrent en compte.
Les femmes sont plus touchées que les hommes. Les carences hormonales en oestrogène à partir de la ménopause jouent donc peut-être un rôle.
Ce sont malheureusement des paramètres non contrôlables : on ne choisit ni ses gènes ni son sexe ni son âge.
Cependant, d’autres causes sont également pointées du doigt : un faible niveau d’instruction, une stimulation intellectuelle insuffisante, et les facteurs de risque cardiovasculaire : hypertension artérielle, diabète et cholestérol.
Autant d’éléments à surveiller de près !
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Source
Merci au Dr Bernard Croisile et au Dr Hélène Mollion, neurologues et spécialistes de la maladie d’Alzheimer (CHU de Lyon).
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/06/2011