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Maladie d'Alzheimer : où en est la recherche ?

Publié le 31 mai 2011 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Depuis une vingtaine d’années, la recherche va bon train. Divers médicaments ont déjà été mis au point.

    Agir sur la chimie du cerveau

    Les lésions cérébrales de la maladie d’Alzheimer provoquent une diminution de certains neurotransmetteurs – substances chimiques qui transmettent l’influx nerveux dans le cerveau – dont un, l’acétylcholine, qui joue un rôle dans la mémorisation.
    Les traitements actuels visent dès lors à augmenter la concentration dans le cerveau de ce neurotransmetteur (Aricept®, Exelon® et Reminyl®). Une seconde classe de médicaments (Ebixa®) s’oppose à l’excès de glutamate, un autre neurotransmetteur présent, lui, en trop grande quantité dans le cerveau des patients Alzheimer. Ces traitements, qui peuvent être prescrits conjointement, sont dit «symptomatiques» : ils ne guérissent pas la maladie mais freinent son évolution, améliorent de manière transitoire le comportement des patients et leurs capacités à réaliser des activités de la vie quotidienne.

    Demain : guérir par les vaccins

    Parvenir à guérir la maladie d’Alzheimer et empêcher son apparition, voilà à quoi s’attelle la recherche. Beaucoup d’essais ciblent une protéine anormale (bêta amyloïde) responsable de la formation dans le cerveau des lésions typiques de la maladie d’Alzheimer (plaques séniles).
    En 2001, un essai de vaccin visant à faire produire par le corps des anticorps contre ces protéines anormales a dû être arrêté précocement suite à l’observation d’inflammations cérébrales sévères (encéphalites) chez les patients ayant reçu le vaccin. Mais les chercheurs n’ont toutefois pas abandonné la «piste vaccin».
    Pour l’heure, de nouveaux vaccins visant seulement une petite partie de la protéine coupable sont en test. Les premiers résultats sont encourageants : les vaccins sont bien supportés. Les résultats définitifs sont attendus en 2012.

    Des oestrogènes à la ménopause

    D’autres chercheurs analysent les propriétés protectrices des anti-inflammatoires non stéroïdiens (médicaments utilisés notamment dans l’arthrose), mais aussi des oestrogènes (une hormone féminine). Les femmes sont en effet plus à risque de démence que les hommes. Les chercheurs se demandent donc, depuis plusieurs années, si l’administration d’oestrogènes à la ménopause permettrait de prévenir l’apparition de l’Alzheimer.

    Plusieurs études récentes montrent des résultats paradoxaux : l’administration d’oestrogènes au moment de l’apparition de la ménopause protégerait des troubles intellectuels, alors que l’administration tardive, plusieurs années après la ménopause, augmenterait le risque.

    Demain: agir plus précocement

    «Aujourd’hui», explique le Dr Bernard Croisile, neurologue spécialiste de la maladie d’Alzheimer au CHU de Lyon, «certaines analyses du liquide céphalorachidien obtenu par ponction lombaire, permettraient non seulement une confirmation du diagnostic clinique mais également un diagnostic précoce, avant même l’apparition des premiers symptômes. Cette découverte ouvre des perspectives de recherche dans le traitement précoce de la maladie d’Alzheimer». Un programme de recherche français tente d’ailleurs de remplacer le diagnostic par ponction lombaire par une prise de sang. Plus routinière, moins invasive, elle facilitera le diagnostic précoce.

    Dès aujourd’hui : agir en exerçant sa mémoire

    En attendant de nouveaux traitements, «une étude a montré qu’avoir des occupations intellectuelles variées régulières retarde l’apparition de la maladie», pointe le Dr Croisile. «Pourquoi ne pas se fixer des défis, même à 80 ans ?

    A condition que ces défis soient raisonnables : apprendre à jouer au tarot quand on connaît le bridge. La mémoire, en tant que stock d’informations, s’améliore avec l’âge. Plus on vieillit, plus on sait de choses. C’est le processus d’apprentissage qui devient plus difficile. Mais notre cerveau peut créer de nouvelles connexions à tout âge.»

    Le conseil de votre pharmacien GiPHAR

    Ce qui est bon pour le coeur est bon pour le cerveau.

    Il semble de plus en plus clair que les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires le sont aussi pour la maladie d’Alzheimer.

    1. Contrôlez vos facteurs de risque cardiovasculaire : diabète, cholestérol, hypertension artérielle.

    2. Optez pour le régime méditerranéen : de l’huile d’olive et de colza, un verre de vin rouge, du poisson (plus d’infos : www.regime-mediterraneen.fr).

    3. Faites de l’exercice physique entre 30 et 60 minutes par jour. Marchez, oxygénez-vous, ne prenez pas l’ascenseur, allez nager.

    4. Surveillez votre poids et méfiez-vous de la bouée autour du ventre : cette graisse, outre son côté inesthétique, est également signe d’un risque cardiovasculaire élevé (limite du tour de taille : 102 centimètres chez l’homme et 88 chez la femme).

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    Source
    Merci au Dr Bernard Croisile et au Dr Hélène Mollion, neurologues
    et spécialistes de la maladie d’Alzheimer (CHU de Lyon).

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