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Le traitement des mycoses

Publié le 17 février 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Quels sont les traitements à envisager en cas de mycose ? Dans quels cas consulter ? Et comment soigner une mycose rapidement ?

    Qu’est-ce qu’une mycose ?

    Une mycose est une infection de la peau très fréquente, provoquée par la présence excessive de minuscules champignons.

    Il existe plusieurs types de mycoses : les candidoses, les dermatophytoses et le pityriasis versicolor. On les distingue selon leur localisation et le type de champignon en cause (des levures comme Candida albicans ou Malassezia furfur, des dermatophytes ou des moisissures).

    Quels symptômes ?

    Les symptômes d’une mycose dépendent de la localisation de l’infection :

    Mycose de la peau (souvent au niveau des zones de transpiration comme les aisselles, l’aine, sous les seins ou entre les doigts) :

    • apparition de plaques rouges sur la zone atteinte et de petites peaux blanchâtres ;

    • présence éventuelle de lésions vésiculeuses et suintantes ;

    • démangeaisons ;

    • petites tâches brunes ou décolorées sur la peau (en cas de pityriasis versicolor, provoqué par le champignon Malassezia. Fréquent, ce type de mycose apparaît souvent pendant l’été, au niveau des épaules, du dos ou de la poitrine) ;


    Mycose de la bouche (ou mycose buccale) :

    • assèchement des muqueuses ;

    • rougeurs et taches blanches sur l’intérieur des joues, le palais et la langue ;

    • modification de l’aspect et de la couleur de la langue ;

    • douleurs et sensations de brûlures ;


    Mycose vaginale :

    • pertes blanches épaisses et malodorantes ;

    • démangeaisons ;

    • mycose des pieds :

    • gerçures et suintements de la peau entre les orteils ;

    • apparition éventuelle de fissures ;

    • démangeaisons ;


    Mycose des ongles (onychomycose) :

    • épaississement des ongles ;

    • aspect gris jaunâtre ;

    • effritement et fragilisation ;


    Mycose du cuir chevelu et de la barbe (on parle plus communément de « teigne ») :

    • plaques rouges et squameuses ;

    • perte des cheveux ou des poils au niveau de la zone touchée.

    Causes et facteurs de risque

    Le corps humain cohabite avec une quantité très importante de champignons microscopiques (on les retrouve sur la peau mais aussi à l’intérieur de l’organisme). Dans certaines conditions, ces micro-organismes se multiplient de manière excessive et provoquent des infections.


    Il existe plusieurs facteurs favorisant le développement des champignons et l’apparition d’une mycose :

    • la chaleur humide et la macération : utilisation de couches chez le bébé, transpiration excessive, port de chaussures fermées ou de vêtements trop serrés… ;

    • une mauvaise hygiène générale, insuffisante ou excessive (l’excès d’hygiène peut en effet être à l’origine d’un déséquilibre de la flore) ;

    • certains traitements (prise d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires, de corticoïdes ou de médicaments qui affaiblissent la fonction immunitaire) ;

    • certaines maladies ou états (diabète, VIH, obésité, troubles de la circulation, grossesse…).


    Certaines mycoses sont contagieuses : la contagion se fait de personne à personne, ou au contact d’un objet ou d’une surface qui porte le champignon. La pratique de certains sports ou activités peut donc favoriser leur apparition (saunas, natation en piscine municipale, gymnastique dans une salle municipale, sports de combat avec contact…).

    Dans quels cas consulter ?

    Comme évoqué précédemment, les mycoses peuvent être contagieuses (les mycoses vaginales ou génitales par exemple). Pour éviter de les transmettre à son partenaire sexuel (ou aux personnes qui vivent sous le même toit), il convient donc de les traiter. Or, pour pouvoir prescrire le traitement adapté, le médecin doit d’abord confirmer son diagnostic.

    D’autre part, les mycoses peuvent parfois être particulièrement douloureuses, ou à l’origine de certaines complications. Là encore, il convient de consulter pour être certain de suivre le traitement le plus efficace.

    Une mycose récidivante peut enfin favoriser le développement d’une surinfection bactérienne.


    Dans certains cas, le pharmacien peut délivrer des traitements antifongiques sans ordonnance du médecin (ovules, crèmes…). Il est néanmoins recommandé de consulter un médecin si :

    • la mycose est à l’origine de symptômes particulièrement douloureux et handicapants ;

    • la mycose s’étend rapidement à d’autres zones du corps ;

    • la mycose atteint simultanément la peau et le cuir chevelu, les ongles ou la plante des pieds ;

    • la mycose réapparaît après avoir été traitée ;

    • le patient souffre de diabète ou d’un trouble de la circulation.


    Après avoir observé les lésions (examen clinique), le médecin confirme son diagnostic et prescrit un traitement adapté. Il peut également avoir recours à un prélèvement et à une mise en culture en laboratoire.

    Cela lui permet de confirmer le type de champignon responsable de l’infection, et d’affiner le traitement (en cas de mycose des ongles, par exemple).

    Quels traitements en cas de mycose ?

    Le traitement repose sur la prise de médicaments antifongiques (ou antimycosiques). La forme, le type de traitement (local ou oral) et sa durée dépendent ensuite de la localisation de l’infection et du type de champignon en cause. Pour être efficace, il doit être suivi de manière continue, pendant la durée indiquée par le médecin ou mentionnée sur la notice du médicament. Certains champignons sont en effet particulièrement résistants : si le traitement est interrompu, cela peut augmenter le risque de récidives.

    Les médicaments antifongiques

    Les antifongiques permettent de lutter contre les champignons à l’origine de la mycose. Ils peuvent être prescrits sous forme de traitements locaux (pommades ou gels à appliquer localement), ou de traitements systémiques (capsules ou comprimés à avaler) :

    • les antifongiques locaux : ils sont en général assez efficaces pour traiter les mycoses de la peau peu étendues. Ces médicaments contiennent des substances de la famille de imidazolés (en grande majorité) et permettent de lutter contre les différents types de champignons (Candida albicans, dermatophytes, Malassezia furfur). Ils se présentent en général sous forme de crèmes, de pommades, de shampoings, de gels douche ou d’émulsions. Mais ils peuvent aussi être prescrits sous forme de poudres ou de solutions (pour traiter une mycose de la bouche par exemple). Pour soigner une mycose des ongles, on peut avoir recours à une solution filmogène (un liquide est appliqué sur l’ongle, comme un vernis à ongles : lorsqu’il sèche, il forme une fine pellicule solide et protectrice). Le traitement d’une mycose vaginale repose quant à lui sur l’utilisation d’ovules vaginales (à insérer directement dans le vagin) ;

    • les antifongiques oraux : ils sont en général utilisés pour le traitement de mycoses récidivantes ou très étendues. Un traitement par voie orale (et sur ordonnance) peut également être mis en place en cas de mycose des ongles.


    Certains antifongiques locaux sont disponibles en pharmacie, sans ordonnance. Il est néanmoins fortement déconseillé de recourir à l’automédication en cas de mycose. Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de les utiliser.


    Les traitements naturels

    Plusieurs traitements naturels peuvent également être envisagés pour soigner une mycose (notamment en cas de mycose génitale chez la femme). Il est néanmoins conseillé de consulter son médecin ou son pharmacien avant de les utiliser.


    Parmi les traitements naturels les plus efficaces, on retrouve :

    • les huiles essentielles : de nombreuses huiles essentielles possèdent des propriétés antibactériennes et antifongiques. Les huiles essentielles de tea tree, de lavande vraie et de thym à thymol peuvent par exemple être appliquées localement en cas de mycose cutanée. Attention : les huiles essentielles présentent certaines contre-indications et ne doivent pas être utilisées chez la femme enceinte, les enfants ou les personnes souffrant de certaines maladies. Avant d’utiliser ce type de traitement naturel, demandez toujours conseil à votre pharmacien ;

    • l’huile de noix de coco : cette huile végétale possède naturellement des propriétés antifongiques. Utilisée seule ou en association avec certaines huiles essentielles, elle peut être appliquée directement sur la zone concernée ;

    • le bicarbonate de soude : se présentant sous la forme d’une poudre blanche, il possède des propriétés anti-acides. Utilisé en complément d’un traitement médicamenteux antifongique, il limite le développement des champignons en cause (en effet, ces champignons se développent normalement dans un milieu acide). En plus d’être apaisant, le bicarbonate de soude aide aussi à la cicatrisation ;

    • pour en savoir plus sur ces traitements naturels, demandez conseil à votre pharmacien.


    Pour faire disparaître la mycose le plus rapidement possible, il est également conseillé d’adopter certains gestes d’hygiène (privilégier les douches rapides, bien se sécher, éviter de porter des vêtements trop serrés, privilégier les vêtements en coton et les chaussures aérées, changer ses vêtements et ses sous-vêtements tous les jours…).

    Comment prévenir l’apparition d’une mycose ?

    Pour prévenir l’apparition de mycoses, ou limiter le risque de récidives, il est conseillé de :

    • adopter une alimentation saine et équilibrée : éviter les aliments trop sucrés (ou transformés), les aliments riches en levures, ferments et moisissures, les boissons alcoolisées, les produits laitiers… ;

    • se laver à l’aide d’un savon non alcalin (pour protéger la couche acide naturelle de la peau) et bien se sécher ;

    • porter des vêtements amples, aérés et en coton ;

    • ne pas se déplacer pieds nus dans les lieux publics (saunas, piscines, gymnases…) ;

    • renforcer ses défenses immunitaires en prenant des probiotiques (particulièrement après la prise d’un traitement antibiotique) ;

    • bien dormir, apprendre à gérer son stress et ses émotions : plusieurs techniques de relaxation peuvent être utilisées (yoga, sophrologie, massages, acupuncture…).


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