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Comment accélérer le processus de cicatrisation ?

Publié le 05 juin 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    La cicatrisation, un processus plus ou moins long

    La peau exerce plusieurs fonctions essentielles. En plus de participer à la régulation de la température corporelle et à la synthèse de la vitamine D, elle protège l’organisme contre les agressions extérieures et certains agents pathogènes. Lorsqu’elle est ouverte suite à une blessure (une coupure, une brûlure, une écorchure, une égratignure ou un simple bouton), l’organisme met en place un processus de réparation : la cicatrisation.

    Inflammation, régénération et maturation

    La cicatrisation se déroule en trois phases successives :

    • 1ère phase : la réaction inflammatoire. Juste après la blessure (et l’apparition d’une brèche dans la peau), la peau devient rouge, chaude, douloureuse et enflée (signes d’une inflammation). Ouverte et exposée aux agents extérieurs, elle se défend contre les micro-organismes. Procédant à un véritable « nettoyage » de la plaie, la peau se débarrasse également de toutes les cellules mortes et de tous les tissus endommagés ;

    • 2ème phase : la régénération. La peau commence à se réparer et les tissus se régénèrent (phase de cicatrisation profonde). La plaie se couvre de petites formations granuleuses (tissu de granulation). La peau devient rouge et brillante (signe d’une production importante de collagène et de la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins). C’est à ce moment-là qu’une sensation de tiraillements ou de picotements peut apparaître ;

    • 3ème phase : la maturation. L’épiderme commence à se refermer, depuis les bords de la plaie. Pendant cette phase de remodelage, la plaie s’assèche progressivement et une nouvelle peau se forme. Fragile, elle prend au début une coloration rose pâle : plus elle se fortifie, plus la couleur de cette cicatrice rejoint celle de la peau. Si cette nouvelle peau ne retrouve pas sa coloration initiale, elle reste visible (cicatrice permanente).

    Une cicatrisation plus ou moins longue

    Le temps de cicatrisation d’une blessure dépend de plusieurs facteurs :

    • le type de plaie : sa localisation (certaines zones du corps mettent plus de temps que d’autres à cicatriser), son étendue (plus la blessure est étendue, plus elle est longue à cicatriser) et sa profondeur (la durée de cicatrisation ne sera pas la même pour une brûlure du 2ème degré qui atteint le derme profond, ou pour une égratignure qui ne touche que l’épiderme) ;

    • le type de peau : en général, les peaux fines et fragiles cicatrisent moins vite que les autres types de peau ;

    • l’existence d’un trouble ou d’une maladie : la cicatrisation peut être ralentie par une infection, une maladie chronique (insuffisance rénale ou hépatique, maladie neurologique ou endocrinologique, maladie du tissu interstitiel, pathologie qui entrave la vascularisation et l’oxygénation des tissus comme une insuffisance veineuse ou une artérite…) ou encore une mauvaise alimentation (anémie, dénutrition, alimentation pauvre en protéines…) ;

    • le tabagisme : le tabac a un effet sur le bon fonctionnement du système immunitaire et ralentit la cicatrisation cutanée ;

    • l’exposition au soleil : si elle est exposée au soleil, la cicatrice peut bronzer et conserver une pigmentation plus foncée.

    Comment accélérer la cicatrisation d’une plaie ?

    Si la durée de cicatrisation dépend de certains facteurs intrinsèques, bien soigner la plaie et adopter rapidement les bons réflexes permet néanmoins d’accélérer le processus. Une prise en charge adaptée permet également de diminuer le risque de cicatrice permanente.

    Bien soigner la plaie

    Les soins à réaliser dépendent de la nature et de la profondeur de la plaie cutanée. Ils permettent de stopper les éventuels saignements, d’éviter les infections et de favoriser une bonne cicatrisation. La plaie peut être superficielle et n’atteindre que l’épiderme et le derme superficiel (coupure peu profonde, éraflure ou écorchure, brûlure du premier degré, brûlure du deuxième degré peu étendue). Les soins peuvent alors être réalisés à la maison.

    Pour bien soigner ce type de plaie et accélérer son temps de cicatrisation, il faut procéder par étapes :

    • se laver les mains à l’eau et au savon liquide (pendant au moins 30 secondes), les rincer à l’eau claire et les sécher avec une serviette propre (ou à l’air libre) ;

    • nettoyer la plaie : le nettoyage est essentiel pour accélérer la cicatrisation. Pour cela, il suffit de passer la plaie sous l’eau courante, à température ambiante ou tiède (sauf en cas de brûlure : l’eau doit être plus froide). La plaie peut aussi être nettoyée avec du sérum physiologique ;

    • désinfecter la plaie : cette étape permet d’éviter le développement de bactéries sur la plaie, et son éventuelle surinfection. Il faut appliquer une compresse et une solution antiseptique locale adaptée, du centre de la plaie vers l’extérieur. Pour savoir quel produit privilégier selon le type de plaie, demandez conseil à votre pharmacien ;

    • protéger la plaie : pour cicatriser rapidement et dans les meilleures conditions possibles, la plaie doit être maintenue dans un milieu humide. Pour cela, il est recommandé de la recouvrir d’un pansement adhésif (ou réalisé à partir d’une compresse stérile et d’un sparadrap). Pour une brûlure du deuxième degré superficiel, il est préférable d’utiliser un pansement gras. Pour une coupure propre et peu profonde, il est possible de poser des bandelettes adhésives de suture : en rapprochant les bords de la plaie, elles peuvent aider à accélérer la cicatrisation.

    Respecter le temps de cicatrisation

    Pour favoriser une bonne cicatrisation, il est ensuite recommandé de changer le pansement régulièrement. Pendant les 2 à 3 jours qui suivent la blessure, le pansement doit être changé tous les jours (ou dès qu’il est mouillé ou souillé). Si la plaie est propre, il peut ensuite être remplacé tous les deux jours. À chaque changement de pansement, il faut nettoyer la plaie (avec du sérum physiologique et une compresse stérile).

    Ces soins doivent être effectués pendant une à deux semaines environ (selon le temps de cicatrisation de la plaie). Pendant toute la durée de cicatrisation, il faut également éviter de prendre des bains ou de faire tremper la plaie dans de l’eau (privilégier les douches). Certaines crèmes cicatrisantes peuvent aussi être utilisées pour accélérer le processus de cicatrisation. Pour en savoir plus, demandez conseil à votre pharmacien.


    Une fois la plaie cicatrisée, elle doit être protégée du soleil (pendant 6 à 18 mois, selon son étendue et sa profondeur). En cas d’exposition, il est indispensable d’appliquer un soin solaire très haute protection.

    Et pour un bouton ?

    Les boutons sont des troubles cutanés fréquents et sans gravité. Mais lorsqu’ils affectent la peau en profondeur, certains peuvent laisser place à des marques inesthétiques et à des cicatrices durables (sur la peau du visage, du cou, du thorax ou du dos). C’est notamment le cas des boutons de varicelle ou d’acné. Alors comment accélérer et favoriser la bonne cicatrisation d’un bouton ?

    Ne pas toucher au bouton

    Qu’il s’agisse d’un simple bouton de fièvre, d’une lésion de varicelle ou d’acné, il est important de ne pas y toucher. Le bouton ne doit être ni gratté, ni stimulé, au risque d’aggraver l’inflammation et de la propager aux tissus avoisinants. Lorsque l’on gratte un bouton, il y a également plus de risque que celui-ci laisse ensuite place à une cicatrice permanente.

    Les soins du visage doivent quant à eux être réalisés normalement (nettoyage et hydratation). Mais pour éviter de trop stimuler le bouton, il faut réaliser des gestes particulièrement doux au moment du séchage. Pour cela, il est conseillé de sécher la peau en la tamponnant légèrement (sans la frotter), à l’aide d’une serviette propre et sèche.

    Pour accélérer et favoriser une bonne cicatrisation, il est enfin recommandé d'éviter d'appliquer de produit cosmétique sur le bouton (ou alors exclusivement du maquillage non comédogène). Le soir, tous les produits cosmétiques doivent être retirés à l’aide d’un démaquillant doux. Pour éviter de laisser place à des cicatrices durables (avec une hyperpigmentation), les boutons ne doivent pas être exposés au soleil. Appliquez un soin solaire haute protection en cas d’exposition.

    Prendre soin de sa peau

    Pour accélérer le processus de cicatrisation d’un bouton, il faut également :

    • nettoyer sa peau, matin et soir (après s’être lavé les mains) : le produit nettoyage doit être doux, pour ne pas abîmer la barrière cutanée, bouleverser l’équilibre de la peau et stimuler les glandes sébacées. Non comédogène, le soin doit être composé d’ingrédients naturels. Il doit aussi être adapté au type de peau (peau sèche et sensible, peau mixte à grasse, peau à tendance acnéique…) ;

    • bien hydrater sa peau : l’hydratation contribue à la bonne cicatrisation du bouton. Là encore, il faut privilégier un soin hydratant non comédogène, adapté au type de peau. Dans l’idéal, la crème ou le gel hydratant doit aussi avoir un effet matifiant et assainissant ;

    • appliquer un soin cicatrisant : ce type de produit aide à accélérer le temps de cicatrisation. Il évite notamment la formation de croûtes. Pour en savoir plus, demandez conseil à votre pharmacien.

    Sources :

    https://www.ameli.fr/assure/sante/bons-gestes/soins/soigner-plaie

    https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/plaies/traitements.html

    https://www.pediact.com/comment-accelerer-processus-cicatrisation-peau/

    Comment accélérer le processus de cicatrisation ?

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