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Alopécie chez la femme : comment réagir ?

Publié le 03 février 2023 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    L’alopécie chez la femme, une chute de cheveux plus ou moins importante et durable

    Les poils et les cheveux poussent par cycles : il est donc totalement normal qu’un individu en bonne santé perde entre 50 et 100 cheveux par jour.

    Mais il arrive parfois que la chute de cheveux devienne pathologique : les cheveux tombent en quantité anormale, et certaines zones du cuir chevelu commencent à se dégarnir. Chez la femme, l’alopécie peut prendre des formes différentes : passagère ou durable, elle est plus ou moins étendue. Elle peut être due à un déséquilibre hormonal, à une carence ou encore à une maladie.

    L’alopécie androgénétique

    Plus rare chez la femme que chez l’homme, l’alopécie androgénétique se manifeste par des symptômes caractéristiques, avec une chute diffuse de cheveux, sur tout le dessus du crâne. La ligne de cheveux située juste au-dessus du front (lisière frontale) peut être touchée ou non. Elle n’est en revanche jamais totale : un certain nombre de cheveux persistent sur le crâne. Il s’agit de la première cause de chute de cheveux durable chez la femme.

    Souvent plus marquée à certaines périodes de l’année (au printemps et à l’automne), l’alopécie peut apparaître à tout âge. Si cette chute de cheveux importante survient la plupart du temps à la ménopause, elle peut parfois concerner la jeune femme adolescence (pendant sa puberté).

    Elle est principalement due à une prédisposition génétique et à la sensibilité des follicules pileux aux hormones sexuelles mâles, présentes en faible quantité chez la femme (les androgènes). D’autres facteurs hormonaux peuvent déclencher cette pathologie (en cas de prise d’un contraceptif oral ou d’un traitement de la ménopause, par exemple).

    Les chutes de cheveux diffuses

    La femme peut aussi souffrir d’une chute de cheveux sur l’ensemble du cuir chevelu pour d’autres raisons. Lorsque les cheveux meurent de manière prématurée et soudaine (provoquant alors une chute importante et brutale, trois mois après l’élément déclencheur), on parle d’« effluvium télogène ».

    Plusieurs facteurs peuvent être en cause : un accouchement, une fausse couche ou un IVG, l’arrêt d’une contraception orale, une opération lourde avec une longue anesthésie générale, un épisode de fièvre élevée, un choc psychologique sévère… Diffuse, ce type d’alopécie n’est souvent que passagère et ne dure en général que trois à quatre mois. L’ensemble des cheveux repousse ensuite normalement, de manière spontanée et complète.

    Mais cette chute de cheveux diffuse peut parfois être durable : les cheveux ne repoussent pas complètement. L’élément déclencheur peut être un épisode de stress, une carence alimentaire, un régime alimentaire extrême avec une importante perte de poids (ou l’anorexie)… L’alopécie durable peut aussi être due à un problème thyroïdien, à un diabète mal contrôlé, à un état dépressif sévère ou à une syphilis non traitée. Certains traitements et médicaments peuvent enfin être en cause (radiothérapie, chimiothérapie, prise d’anticoagulants ou de lithium…).

    La chute de cheveux par plaques

    Plusieurs maladies peuvent également entraîner une alopécie localisée chez la femme : la chute des cheveux se fait par plaques, à certains endroits du crâne. La plupart du temps, ils repoussent normalement après la mise en place d’un traitement adapté. Les deux principales maladies responsables des chutes de cheveux en plaques sont la teigne et la pelade.

    La teigne est une maladie infectieuse du follicule pileux, due à la présence d’un champignon microscopique. Souvent transmise par un animal domestique, elle est plus fréquente chez les enfants de moins de 12 ans et chez les personnes au système immunitaire faible. Le traitement consiste à appliquer un médicament antifongique sur les zones de peau touchées.

    Certainement liée à des facteurs génétiques, la pelade est une maladie auto-immune : le système immuntaires attaque les follicules pileux d’une zone du cuir chevelu. Dans la plupart des cas, le traitement repose sur la prise ou l’application de corticoïdes, et l’exposition aux rayons ultra-violets.

    Que faire en cas de chute de cheveux importante ?

    Il est recommandé à la femme de consulter dès le début des premiers signes d'alopécie et de perte de cheveux inhabituelle. Après avoir identifié l’origine et la cause de l’alopécie chez la femme, le médecin peut alors prescrire le traitement adapté. Or, plus le traitement est mis en place rapidement, plus les chances de repousse augmentent.

    Consulter un médecin pour déterminer la cause de l’alopécie

    En cas de chute de cheveux supérieure à la normale, il faut consulter un dermatologue. Ce dernier procède à un interrogatoire complet (description des symptômes, date et circonstances d’apparition de la chute de cheveux…). Il examine également le cuir chevelu et les cheveux de sa patiente, à l’aide d’un dermatoscope. Pour mesurer la force des cheveux, il peut réaliser un test à la traction (qui consiste simplement à tirer une trentaine cheveux entre deux doigts, pour observer combien se détachent). Le médecin peut aussi prendre régulièrement des photos du cuir chevelu et de l’ensemble du crâne, pour suivre l’évolution de l’alopécie et évaluer l’efficacité du traitement. Un suivi par trichogramme peut enfin être mis en place (analyse de la racine et du diamètre de certains cheveux, quantification et anticipation de la chute…).

    Chez la femme, une alopécie diffuse peut être due à un manque de fer, à cause de règles abondantes ou d’un régime alimentaire inadapté. Un saignement gynécologique ou digestif peut aussi être en cause. En cas de doutes, le dermatologue peut prescrire un bilan sanguin et adresser sa patiente à un autre spécialiste pour des examens plus approfondis. Une chute de cheveux diffuse peut également être la conséquence d’un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie), ou d’une maladie des ovaires (ovaires polykystiques). Là encore, le médecin a recours à d’autres examens pour confirmer son diagnostic. Parfois, ce sont des médicaments qui provoquent la chute de cheveux chez la femme (pilule contraceptive mal adaptée, médicaments à base d’androgènes, anabolisants, traitements contre l’hypertension ou l’épilepsie…).

    Quels traitements ?

    Certaines chutes de cheveux sont dues à des maladies (la teigne ou la pelade, par exemple) : le traitement repose alors la plupart du temps sur la prise d’un médicament (un antifongique en cas de teigne et des corticoïdes en cas de pelade). Mais lorsqu’il s’agit d’une chute de cheveux soudaine et diffuse (« effluvium télogène »), aucun traitement n’est prescrit. Les cheveux repoussent en général spontanément, au bout de quelques mois.

    En cas d’alopécie androgénétique chez la femme, le médecin peut parfois prescrire des médicaments anti androgènes pour favoriser la repousse (notamment si la chute de cheveux est associée à des cheveux gras, de l’acné, une pilosité importante ou des règles irrégulières). Néanmoins, ces médicaments ne sont pas toujours efficaces.

    En cas de carence, le médecin peut également prescrire des compléments alimentaires (du fer, notamment).

    Adopter les bons gestes pour limiter la chute des cheveux

    Adopter une bonne hygiène de vie et quelques réflexes simples permet de limiter au maximum la chute de cheveux. Pour prévenir l’alopécie, il est par exemple recommandé de :

    • adopter une alimentation saine et équilibrée : il est d’abord essentiel de boire suffisamment d’eau tout au long de la journée, et de privilégier des aliments naturels et non-transformés. Pour garder des cheveux forts et en bonne santé, il est aussi important de consommer les bons nutriments et oligo-éléments : des protéines, du fer, du magnésium, du zinc et du calcium (dans les viandes et les poissons, les fruits de mer, les graines, les lentilles, huiles de colza, de noix, de chanvre ou de soja…). Le fer est par exemple essentiel à la pousse des cheveux et à l’oxygénation des racines. Les acides gras essentiels (oméga-3 et oméga-6) participent quant à eux à la bonne santé du cuir chevelu ;

    • limiter le stress au quotidien : pour rester en bonne santé, il est important de limiter au maximum les épisodes de stress. Pour évacuer les tensions du quotidien, il est possible de pratiquer régulièrement une activité de relaxation (comme le yoga, le Pilates ou la méditation…) ;

    • bien entretenir ses cheveux : pour ne pas agresser ses cheveux, et limiter au maximum l’alopécie, il est recommandé de ne les laver qu’une à deux fois par semaine, avec une petite quantité de shampoing doux. Le séchage à l’air libre est à privilégier (ou avec un sèche-cheveux réglé sur une température tiède). Il faut éviter de les agresser avec des produits chimiques, des traitements toxiques ou des gestes agressifs (permanentes, lissages, colorations agressives, brushings à répétition, fer à friser…). Le brossage doit être réalisé avec des gestes doux, à l’aide d’une brosse à poils souples et sans tirer sur les racines. Il faut enfin éviter toutes les coiffures qui entraînent une traction importante au niveau de la racine des cheveux (les nattes très tendues, par exemple).

    Sources :

    https://dermato-info.fr/fr/les-phanères_cheveux-et-poils/l’alopécie

    https://www.quechoisir.org/conseils-se-soigner-la-chute-de-cheveux-chez-les-femmes-n87619/

    https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/chute-cheveux-alopecie.html

    https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-cutanés/troubles-pileux/alopécie-chute-de-cheveux-ou-de-poils

    Alopécie chez la femme : comment réagir ?

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