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Allergies au soleil

Publié le 12 août 2012 — 6 Min de lecture

SOMMAIRE

    Préparer la peau à l'exposition solaire et bronzer en se protégeant sont les deux mesures qu'il faut adopter pour apprivoiser le soleil et profiter pleinement de ses effets bénéfiques.

    De la lucite estivale bénigne...

    Les allergies au soleil sont en constante augmentation et la lucite estivale bénigne est de loin la plus fréquente. Trop de soleil en trop peu de temps... La lucite estivale serait un signal d'alarme lancé par une peau saturée de rayons ultraviolets.
    Pour preuve, la lucite régresse dès que le bronzage a démarré. À noter, elle n'a d'estival que le nom car elle sévit tout aussi bien aux sports d'hiver.

    Cette photodermatose concerne tout particulièrement les jeunes femmes entre 25 et 35 ans. Elle est due à une allergie directe au soleil et survient plusieurs heures après une exposition. Vous la reconnaîtrez sans difficultés à ses petites papules qui démangent fortement (prurit) et qui sont localisées de façon typique au niveau du décolleté, sur le dos des mains et les avant-bras.

    Par chance, le visage est épargné dans 80 % des cas. Rassurez-vous, les lésions guérissent en une "bonne semaine", après quelques jours sans soleil et un traitement approprié ; le prurit peut être soulagé par un dermocorticoïde ou un antiallergique prescrit sur avis médical. Vous pouvez ensuite vous remettre très progressivement au soleil et, pourquoi pas, bronzer le reste de la saison. Les poussées se répètent quelques années de suite avec une intensité variable, alors autant vous prémunir et adopter une bonne protection et des mesures préventives.

    La lucite polymorphe est plus sévère mais heureusement plus rare. Elle apparaît dès le printemps, y compris par temps nuageux, sous forme de petites lésions, de plaques ou de papules irritantes. L'exposition au soleil estival est alors à proscrire sous peine de voir la lucite empirer. Elle touche les deux sexes à tous les âges et n'épargne même pas le visage. Il existe encore d'autres cas de lucites comme la dermite printanière juvénile qui se situe sur le nez et les oreilles ; elle affecte les enfants d'une dizaine d'années.

    ...À l'urticaire solaire

    Il fait chaud, le soleil brille, il est bien tentant de s'allonger dans l'herbe après un bain ou un effort physique intense. Mais stupeur! Après quelques heures d'un repos apprécié, vous êtes brusquement victime d'une éruption de type urticaire reproduisant le dessin d'une feuille ou d'une herbe et qui s'accompagne de démangeaisons intenses.
    Les lésions aiguës disparaissent rapidement mais une hyperpigmentation peut persister plusieurs semaines. Il s'agit tout simplement d'une réaction inflammatoire de mécanisme phototoxique due au contact de votre peau humide avec certaines plantes sous l'effet du soleil. Cette phytophotodermatose répond au doux nom bucolique de dermite des prés... hélas, le bonheur n'y est pas toujours, dans le pré ! Les principales plantes incriminées sont le persil ou le cerfeuil sauvage, le céleri, l'angélique, le géranium, le millepertuis, le bouton d'or...

    L'urticaire solaire est une autre forme très caractéristique de photodermatose due à une allergie directe au rayonnement solaire. Son originalité réside dans son déclenchement, dès les premières minutes de votre bain de soleil et dans sa résolution rapide dès que vous passez à l'ombre.
    Elle siège sur les zones découvertes occasionnellement, alors que le visage et le dos des mains découverts en permanence sont le plus souvent épargnés. La répétition des expositions solaires finit par entraîner un phénomène de tolérance solaire mais à long terme, c'est une affection invalidante qui peut réapparaître toute l'année ou seulement l'été.

    Soleil et médicaments, un couple torride

    Les réactions de photosensibilisation sont les fruits de leur union. Si vous avez pris un coup de soleil sérieux ou si vous présentez des signes d'allergie au soleil, pensez toujours à une photosensibilisation médicamenteuse ou cosmétique.

    Votre pharmacien vous aidera à détecter la ou les substance(s) responsable(s).

    Parmi les médicaments le plus souvent incriminés figurent certaines classes d'antibiotiques (fluoroquinolones, cyclines, sulfamides), de diurétiques, d'antidiabétiques, d'antidépresseurs, et certains traitements antiacnéiques. Les jeunes adolescents ont tout intérêt à prendre l'avis de leur médecin ou de leur pharmacien, en période d'ensoleillement, pour ne pas aggraver leur cas.

    Voir la liste des médicaments photosensibilisants

    Attention, mesdames, les produits cosmétiques (rouge à lèvres, vernis à ongles) peuvent aussi être responsables de réactions photoxiques ou photosensibilisantes et les parfums entraînent souvent des dermites en "breloques" par l'intermédiaire des huiles essentielles qu'ils contiennent (bergamote, cèdre, lavande, citron vert, santal). Bronzer ou se parfumer, il faut parfois choisir.

    PHOTOTOXICITÉ OU PHOTOALLERGIE ?

    La photosensibilisation correspond à un processus exagérant la sensibilité de l'organisme à la lumière et au soleil par l'intermédiaire de substances externes ou internes à l'organisme.

    On distingue deux types de réactions :

    • La réaction phototoxique, fréquente, peut toucher tous les individus. Elle survient rapidement dès la première exposition et elle se traduit par des brûlures strictement limitées aux parties découvertes. Son évolution est courte et elle disparaît avec l'éviction de la substance responsable.
    • La réaction photoallergique est moins fréquente et son installation est plus progressive. Les lésions (eczéma, urticaire...) peuvent atteindre les zones non exposées et s'aggraver lors d'expositions successives ; leur disparition est lente et la photosensibilité peut persister.

    La prévention, un élément clé

    La première mesure à mettre en œuvre pour prévenir les réactions de photosensibilisation est de réduire la prise des médicaments photosensibilisants en période estivale et lors des départs aux sports d'hiver ou dans des pays très ensoleillés. Au niveau vestimentaire, préférez les vêtements de couleur sombre et à tissage épais et portez des chapeaux à larges bords. Vous devez respecter ces conseils même par temps nuageux. En effet, sous un ciel couvert, un tiers des rayons UV diffusent jusqu'à la peau et peuvent y faire développer une réaction photosensibilisante. Pour les zones non protégées par les vêtements, la prudence est d'appliquer toutes les deux heures une crème ou un lait à fort indice de protection et à spectres anti-UVB et anti- UVA. Évitez les expositions solaires intensives entre 12 et 16 heures l'été : le rayonnement solaire est alors à son maximum !

    Protégez-vous de l'intérieur

    Pour plus de sécurité, exposez-vous de façon très progressive et associez à une protection externe une photoprotection interne que vous débuterez quinze jours à un mois avant l'exposition pour préparer votre peau au soleil.

    Vous avez le choix entre plusieurs compléments alimentaires solaires contenant différents actifs dont des caroténoïdes, des acides gras, du sélénium ou de la vitamine E . Leur principe est simple : ils apportent à l'organisme les actifs capables d'améliorer la tolérance au soleil, d'augmenter le bronzage naturel et de réduire les coups de soleil. Votre pharmacien vous renseignera sur l'efficacité et le mode d'utilisation de chaque produit.

    La prévention médicamenteuse est surtout utilisée dans les lucites, sur avis médical. Elle fait appel à différentes molécules : caroténoïdes (dérivés de la vitamine A), acide para-aminobenzoïque (PABA) ou vitamine PP (niacine) et, en cas d'échec, à des antipaludéens de synthèse. L'utilisation de produits dépigmentants peut être conseillée plus tardivement pour lutter contre les taches brunes disgracieuses apparues après une réaction phototoxique.

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