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Tout savoir sur l'acné kystique

Publié le 03 mars 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Lorsqu'une personne souffre d'acné kystique, des kystes douloureux se forment sous la peau, les boutons sont disgracieux et longs à disparaître. Si elles ne sont pas traitées, les lésions peuvent persister et se transformer en cicatrices.

    Mais qu’est-ce que l’acné kystique exactement ? Quels sont les causes et les facteurs de risque de ce problème dermatologique ? Et comment soigner l’acné kystique ?

    Qu’est-ce que l’acné kystique ?

    Maladie inflammatoire chronique du follicule pilo-sébacé, l’acné évolue par poussées, et finit généralement par guérir au bout de plusieurs années. Contrairement à une acné légère ou modérée, l’acné kystique est une forme particulièrement résistante. On parle également d’acné sévère.

    Une acné sévère, caractérisée par l’apparition de kystes sous la peau

    Sous la peau, chaque poil est associé à une glande sébacée. Ces glandes ont pour rôle de produire du sébum, dont la fonction est de protéger la peau du dessèchement. Le sébum s’écoule normalement par le canal pilaire, l’endroit où le poil sort de l’épiderme.


    La glande sébacée devient parfois très sensible à certaines hormones (notamment aux hormones mâles), et produit des quantités excessives de sébum en réaction. Remplie de sébum, elle gonfle et se durcit. Le canal pilaire se bouche et le sébum ne peut plus être évacué à la surface de la peau. Cette accumulation provoque également une prolifération bactérienne et une inflammation du follicule pileux. La glande sébacée éclate, provoquant des rougeurs à la surface de la peau et des douleurs au toucher.


    Souvent d’origine hormonale, l’acné sévère survient en général au début de la puberté, pendant la grossesse, pendant certaines phases du cycle menstruel ou encore à l’approche de la ménopause (ou périménopause). L’apparition de ce type d’acné peut également être liée au syndrome des ovaires polykystiques (présence de kystes dans les ovaires).

    Quels symptômes ?

    Les symptômes de l’acné kystique se manifestent en général sur le bas du visage (sur le menton, les joues et la mâchoire), ou sur le cou, le thorax, les épaules ou le haut du dos. Toutes les lésions caractéristiques de l’acné peuvent apparaître :

    • des comédons ouverts (points noirs) et fermés (points blancs, ou micro-kystes invisibles à l’œil nu) ;

    • des papules : des petits boutons de couleur rouge (petites lésions enflammées) ;

    • des pustules : des lésions plus importantes contenant du pus, de couleur blanc-jaunâtre (parfois rouge) ;

    • des nodules : des lésions importantes sur la surface de la peau, dures et douloureuses au toucher, qui peuvent laisser place à des cicatrices ;

    • des kystes ou micro-kystes : des lésions dures et très douloureuses, remplies de pus et situées sous la peau.

    Quelles sont les causes de son apparition ?

    Si les formes d’acné légères à modérées peuvent être aggravées par une mauvaise alimentation ou par le stress, il semble que l’acné sévère ne soit pas influencée par ces facteurs extérieurs. Un déséquilibre hormonal serait en effet le plus souvent en cause (hypothyroïdie, syndrome des ovaires polykystiques, hyperandrogénie…).


    Mais, combinés, plusieurs facteurs aggravants pourraient également avoir une influence sur le développement d’une acné kystique :

    • les cycles hormonaux (menstruations), la prise d’une pilule contraceptive ou de certains médicaments ;

    • la pollution, le tabac, la consommation d’alcool, l’exposition excessive au soleil et le stress.

    • Une personne dont les deux parents ont souffert d’acné kystique serait enfin plus susceptible de développer ce genre de maladie.

    Quand devient-il nécessaire de consulter ?

    En plus de laisser des cicatrices disgracieuses, l’acné kystique peut également être à l’origine d’une détresse psychologique plus ou moins sévère, et d’un isolement social. Il est donc indispensable de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes, pour rapidement mettre en place un traitement adapté.


    Après un simple examen clinique, un médecin généraliste peut prescrire un traitement anti-acnéique classique. Mais si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est recommandé de se rapprocher d’un dermatologue, médecin spécialiste des pathologies de la peau. Ce dernier pourra prescrire un traitement spécifique, parfaitement adapté au sexe et à l’âge du patient, à la forme et au degré de sévérité de l’acné (échelle GEA - Global Acne Evaluation), à l’impact de la maladie sur sa qualité de vie, aux traitements déjà suivis… Le dermatologue pourra également réaliser des soins lors de la consultation, pour nettoyer et purger la peau.


    Dans certains cas, un endocrinologue sera également consulté. Face à certains signes de déséquilibre hormonal (des règles irrégulières, un excès de pilosité chez la femme, une prise de poids inexpliquée ou une importante perte de cheveux), ce dernier pourra prescrire un bilan hormonal complet (dosage des hormones sexuelles dans le sang).

    Vers quels traitements se tourner ?

    Forme sévère d’acné, ce type d'acné se manifeste sous la peau, en profondeur. Les traitements traditionnels et locaux de l’acné (à base de zinc, d’acide azélaïque ou de peroxyde de benzoyle) ne sont donc pas toujours efficaces.

    Les traitements classiques

    Plusieurs niveaux de traitement peuvent être envisagés :

    • des soins adaptés : il est recommandé de nettoyer la peau du visage avec une lotion micellaire, un gel nettoyant spécial « peau acnéique » ou un nettoyant sans savon. Les gommages de la peau du visage sont à proscrire. D’autre part, les produits de maquillage et les crèmes hydratantes doivent être non comédogènes, ou spécifiquement adaptés aux peaux mixtes à grasses. Pour en savoir plus sur les produits à privilégier, n’hésitez pas à interroger votre dermatologue ou votre pharmacien ;

    • un traitement local : à base de peroxyde de benzoyle ou de retinoïdes locaux, les traitements locaux se présentent sous forme de crèmes, de gels ou de lotions. La fréquence d’application du traitement dépend de la sévérité et de l’importance des lésions. Si la peau est trop asséchée, le traitement peut être associé à une crème hydratante non comédogène. Les effets du traitement apparaissent en général au bout de plusieurs semaines (deux mois environ). Il doit être poursuivi jusqu’à la disparition complète de l’acné ;

    • un traitement combiné, avec traitement local et traitement par voie orale : les traitements généraux (par voie orale) peuvent être du zinc, un antibiotique ou un traitement hormonal (pilule contraceptive chez la femme) ;

    • un traitement par isotrétinoïde : ce traitement par voie orale est envisagé en cas d’acné sévère (en première intention pour une acné de grade 5), ou lorsque les autres soins et médicaments n’ont pas donné les résultats attendus (en seconde intention pour une acné de grade 4). Le traitement est mis en place sur plusieurs mois (entre 4 et 6 mois environ), et le dosage est adapté en fonction de l’âge du patient, du degré de sévérité de l’acné, de l’étendue des lésions… Ce traitement peut entraîner des effets secondaires graves. Il n’est jamais prescrit chez la femme enceinte et doit être pris dans le cadre d’un suivi médical très régulier (examens biologiques et évaluations psychologiques).


    Le médecin peut parfois avoir recours à des injections de corticoïdes pour traiter les nodules et les abcès provoqués par l’acné kystique. Il peut également les inciser, pour ensuite les drainer.

    La prévention et les traitements naturels

    Plusieurs gestes simples peuvent être mis en place pour prévenir le développement ou l’aggravation des symptômes de l’acné :

    • adopter une bonne hygiène de vie : arrêter de fumer (le tabac favorise en effet la sécrétion excessive de sébum), privilégier une alimentation saine et équilibrée (éviter les produits laitiers, les aliments gras, sucrés, transformés…), pratiquer une activité physique régulière et limiter l’exposition au soleil ;

    • prendre soin de sa peau : nettoyer régulièrement la peau du visage à l’aide de nettoyants doux (entre une et deux fois par jour), hydrater la peau avec des produits non comédogènes, éviter les gommages et les masques, utiliser du maquillage non comédogène.


    Huile d’argan, huile d’onagre et huile de nigelle, racine de bardane, argile, huile essentielle de tea tree… Même si leur efficacité n’est pas scientifiquement prouvée, certaines plantes et traitements naturels peuvent aider à lutter contre l’apparition et l’aggravation des symptômes de l’acné kystique. Il est recommandé de les envisager comme une mesure complémentaire, et de les associer à un traitement classique. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à interroger votre pharmacien.


    Le traitement des cicatrices

    Lorsqu’elles ne sont pas prises en charge à temps, les lésions d’acné peuvent laisser place à des cicatrices, plus ou moins importantes et profondes (des cicatrices légères prenant la forme de petits cratères, des cicatrices étroites et plus profondes, ou des cicatrices boursouflées et rougeâtres assez étendues). Le premier réflexe à adopter est donc de traiter rapidement l’acné, pour éviter le risque de cicatrice.


    Un traitement des cicatrices peut également être envisagé par le dermatologue. Il dépend de leur forme et de leur localisation, de leur degré de sévérité et de leur profondeur, du traitement mis en place pour soigner l’acné kystique, de la stabilité de la maladie… Le dermatologue peut avoir recours à un peeling chimique, à une dermabrasion (décollement de la couche supérieure de la peau), à un traitement par laser ou par micro-aiguilles (micro-needling), ou encore à des injections de collagène ou d’acide hyaluronique.

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