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Grand voyage : protégez-vous contre le paludisme !

Publié le 26 mai 2014 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Voyage : quelles régions et quelles périodes à risque de paludisme ?

    Absent en Europe, le paludisme est très présent dans certaines parties du monde :

    • Afrique subsaharienne (Afrique noire, au sud de la zone du Sahel)

    • Asie du sud et du sud-est

    • Amérique latine (principalement en zone Amazonienne)

    Les zones les plus à risque se situent en Afrique de l’Ouest. Et ce, pendant la période humide (fin mai à décembre).
    Le risque de transmission varie en effet en fonction de la saison. Il est absent en période sèche et très présent en saison des pluies.

    Le risque d’être infecté est plus élevé aux alentours d’amas peu profonds d’eau douce comme les flaques, les rizières,… où les moustiques se reproduisent. Il est par contre diminué en altitude (au-dessus de 2000 mètres).
    En Asie et en Amérique du Sud, le risque de paludisme est plus élevé dans les zones rurales qu’en ville. En Afrique, elle est omniprésente, même dans les villes.

    Paludisme : dois-je prendre un traitement préventif ?

    Avant de partir, il est important d’aller consulter un médecin dans un centre de vaccination internationale, qui évaluera si vous devez prendre un traitement préventif contre le paludisme. C’est une étape aussi importante que les vaccins !
    La nécessité d’en prendre dépendra de votre destination ainsi que de la saison.
    Si vous partez en zone à risque, en période humide, vous devrez prendre un traitement préventif. Si vous partez en saison sèche par contre, le traitement n’est pas forcément indispensable.

    Retenez que ces traitements sont efficaces contre les formes mortelles de la maladie mais elles ne protègent toutefois pas contre les autres.

    • Le choix du médicament

    Il existe plusieurs types de traitements préventifs. Le choix du médicament sera réalisé en fonction de votre profil : s’il vous semble difficile de penser à prendre un comprimé par jour par exemple, mieux vaut opter pour une molécule qui doit être prise une seule fois par semaine.
    Le médecin prendra aussi en compte les éventuelles contre-indications, compte-tenu de votre profil médical et des médicaments que vous prenez déjà.

    • La Malarone® (atovaquone-proguanil)

    Cette association moléculaire est régulièrement utilisée. Elle doit être prise le soir, si possible en mangeant pour une meilleure absorption.
    Il faut commencer le traitement la veille du départ, continuer pendant toute la durée du séjour en zone impaludée et poursuivre 7 jours après le retour.
    Bonne nouvelle, il existe à présent en version générique, ce qui le rend beaucoup plus abordable qu’avant.

    • Le Lariam

    Il doit être pris une seule fois par semaine.
    Il doit être commencé une dizaine de jours avant le départ et terminé trois semaines après le retour.
    Il est contre-indiqué en cas de terrain psychologique fragile car il peut provoquer comme effet secondaire une grande tristesse.
    C’est pour vérifier qu’il est bien toléré que le traitement doit être commencé avant le départ.

    • La doxycycline

    Cet antibiotique doit être débuté la veille du départ et terminé quatre semaines après le retour.
    Il doit impérativement être pris le soir, à heure fixe.
    Il peut entrainer une sensibilisation au soleil, c’est pourquoi il ne faut pas le prendre en journée. Il faut éviter de s’allonger juste après l’avoir ingéré car il peut entrainer des brûlures de l’œsophage.

    Sur place : des règles de prévention

    Le traitement préventif ne protégeant pas contre toutes les formes de paludisme, il faut aussi éviter au maximum de se faire piquer !
    En outre, cela permet de se protéger contre les autres maladies transmises par le moustique, comme la Dengue ou la fièvre jaune.
    Sachez que les moustiques pouvant nous infecter piquent surtout le soir ou la nuit.

    Quelques gestes clefs :

    • Couvrez-vous… de blanc !

    Les moustiques sont friands de couleurs sombres. Dès le coucher du soleil jusqu’au petit matin, portez des vêtements clairs amples et couvrant au maximum votre peau.

    • Appliquez du répulsif sur vos vêtements

    Il existe des répulsifs spécialement conçus pour les vêtements, une sorte d’insecticide qui empêche le moustique d’y rester.
    Ces répulsifs à base de Perméthrine existent sous forme de solution de trempage ou de spray.

    • Enduisez-vous de répulsifs

    Dès le crépuscule, appliquez un répulsif sur toutes les parties découvertes de votre corps. (N’oubliez pas les orteils !)
    Il en existe différentes gammes. Les produits à base de Deet à 50% sont les plus efficaces. Votre pharmacien pourra vous conseiller. Pour les femmes enceintes, la concentration du DEET ne doit pas dépasser 30%.

    En plus de ces mesures essentielles, quelques gestes peuvent êtes utiles pendant la nuit :

    • vaporiser un insecticide dans la pièce.

    • mettre l’air conditionné dans la chambre : le froid fait fuir les moustiques.

    • faire fonctionner les ventilateurs : ils perturbent le vol des moustiques, les obligeant à se mettre dans les coins des pièces, mais ceux-ci reviennent à l'attaque dès que la voie est libre.

    • protéger votre lit avec un moustiquaire imprégné d’insecticide (si vous dormez dans une pièce mal isolée, comme une cabane). Suspendez-la sur un crochet fixé au-dessus du lit (les logements sur place en prévoient souvent) et veillez à ce qu’elle entoure bien l’ensemble du lit, en repliant les bords sous le matelas. Une heure avant de vous coucher, pulvérisez un insecticide à l’intérieur de la moustiquaire et refermez. Il ne faudrait pas rester coincé toute la nuit en tête à tête avec un moustique !


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    Source
    Article réalisé en collaboration avec le Dr Dubois, praticien attaché à Santé-Voyages au CHU de Rouen.

    Grand voyage : protégez-vous contre le paludisme !

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