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La syphilis : une IST en recrudescence

Publié le 09 mai 2016 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    La syphilis : une infection d’origine bactérienne

    La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par une bactérie : tréponème pâle. Cette infection très contagieuse se transmet lors de relations sexuelles non-protégées avec un partenaire infecté. La contamination peut avoir lieu au cours de rapports vaginaux, anaux ou oro-génitaux (la fellation, par exemple), avec ou sans éjaculation.
    Les hommes homosexuels représentent la population la plus touchée par cette IST mais toute personne ayant des relations sexuelles à risque sans protection peut être contaminée. Une femme infectée peut aussi transmettre la syphilis à son bébé.

    Syphilis : quels symptômes ?

    La syphilis est une IST tantôt symptomatique tantôt asymptomatique (dépourvue de symptômes), en fonction du stade de son évolution :

    Dans son stade primaire, la syphilis entraîne l’apparition d’une ulcération (petite plaie) sur la muqueuse où le contact a eu lieu (organes génitaux, anus, bouche, gorge). Ces lésions indolores mais très contagieuses sont appelées « chancres ».
    Au bout de quelques semaines, le chancre disparaît spontanément mais la bactérie est toujours présente dans l’organisme de la personne infectée et la transmission de la syphilis reste possible.

    La phase secondaire survient en général durant la première année suivant la contamination. Elle peut se manifester par des éruptions cutanées (rougeurs, plaques…), elles aussi indolores. Ces plaques rougeâtres peuvent apparaître sur tout le corps mais les éruptions palmo-plantaires (sur la paume des mains et la plante des pieds) sont les lésions les plus typiques de la syphilis. À ce stade, la syphilis peut aussi entraîner des pertes de cheveux abondantes, une atteinte des muqueuses de la bouche (plaques blanchâtres sur la langue), des symptômes similaires à ceux de la grippe (fatigue importante, fièvre, douleurs articulaires et musculaires…) ou encore des signes neurologiques, oculaires ou auditifs.

    C’est au cours de ces deux premières phases que la contagiosité de la syphilis est la plus importante. Les symptômes disparaissent ensuite à nouveau spontanément. La personne infectée entre alors dans une phase de latence durant laquelle la syphilis n’entraîne plus de signes cliniques.

    Les complications de la syphilis

    • Non traitée, la syphilis peut évoluer vers un stade tertiaire qui survient parfois des années après la contamination. Cette phase se caractérise par l’atteinte sévère d’organes comme le cœur, les vaisseaux sanguins, les os ou le foie.

    • La bactérie à l’origine de la syphilis peut aussi envahir le cerveau ou la moelle épinière, provoquant de graves troubles neurologiques (paralysie, démence…).

    • La syphilis est en outre particulièrement dangereuse en cas de grossesse. L’infection peut en effet entraîner des malformations importantes du fœtus et elle accroît considérablement le risque de fausse-couche.

    Dépistage de la syphilis : pour qui ? Comment ?

    Le dépistage de la syphilis est recommandé après tout rapport sexuel à risque non protégé. Il consiste en une simple prise de sang qui peut être réalisée dans un centre de dépistage, un centre de planification ou par l’intermédiaire de son médecin traitant. Ce test sanguin permet de détecter l’infection à partir d’une quinzaine de jours suivant le contact avec la syphilis mais un délai de trois mois après le rapport à risque est nécessaire pour savoir avec certitude s’il y a eu ou non contamination.
    Comme toutes les IST, la syphilis fragilise les muqueuses génitales et accroît le risque de contracter ou de transmettre d’autres infections de ce type, dont le VIH/SIDA. Toutes les IST seront donc recherchées si la syphilis est détectée.

    Le traitement de la syphilis

    De nos jours, la syphilis peut être guérie de manière simple et efficace.
    Lorsque l’infection est encore au stade primaire ou secondaire, le traitement consiste en une injection unique d’antibiotiques de type pénicilline.
    Si la contamination a eu lieu depuis plus d’un an, trois injections espacées d’une semaine sont nécessaires.
    Dans tous les cas, le partenaire de la personne infectée doit également se faire traiter. Comme la contagiosité de l’infection subsiste encore quelques jours, les relations sexuelles non-protégées sont à éviter jusqu’à deux semaines après la dernière injection d’antibiotiques. La protection est aussi requise pour les rapports sexuels oraux (fellation, cunnilingus…).

    Prévention de la syphilis : se protéger et se faire dépister

    Il n’existe aucun vaccin contre la syphilis et la contamination par la bactérie ne protège pas des infections ultérieures. Le seul moyen de protection reste donc le préservatif, y compris pour la fellation ! En outre, après une prise de risque ou en cas de partenaires multiples, le dépistage permet de détecter l’infection au plus vite et de ne pas contaminer d’autres personnes sans le savoir.

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    Source
    Merci au Dr Anne-Lise Pinault, dermatologue responsable du CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles) du service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU Nancy – Hôpitaux de Brabois.

    La syphilis : une IST en recrudescence

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