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Quels traitements pour la mononucléose ?

Publié le 31 mai 2021 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Comment cette maladie s’attrape-t-elle ? Quels sont les symptômes qui doivent amener à consulter ? Et comment soigner une mononucléose infectieuse ? Zoom sur les traitements de la mononucléose.

    Qu’est-ce que la mononucléose ?

    Maladie infectieuse d’origine virale, la mononucléose provoque en général l’apparition de symptômes manifestes.

    Une maladie virale

    La mononucléose est due à la contamination par le virus d’Epstein-Barr (famille des herpès virus). Le virus provoque un syndrome mononucléosique sanguin : la concentration de certains globules blancs présentant des anomalies (lymphocytes monocytaires, ou monocytes) augmente dans le sang. C’est pour cette raison que l’on appelle cette maladie la « mononucléose ».


    Le virus se transmet par contact direct entre deux personnes (par la salive, ou les gouttelettes émises lors de la toux ou d’un éternuement). Le premier contact survient souvent pendant la petite enfance : il passe en général inaperçu et n’engendre aucun symptôme. L’enfant développe des anticorps contre le virus, et devient immunisé contre la maladie. Le virus sommeille dans ses ganglions, sans jamais se réactiver et provoquer de récidive.


    Mais aujourd’hui, les enfants sont de moins en moins immunisés contre la mononucléose (notamment à cause de mesures d’hygiène de plus en plus strictes dans la vie quotidienne). La primo-infection peut alors avoir lieu à l’adolescence ou à l’âge adulte : ces patients contaminés développent en général une mononucléose infectieuse.


    La maladie se transmet surtout pendant sa première phase (lorsque le patient souffre de fièvre). Mais le virus peut ensuite rester présent dans la salive de la personne infectée pendant plusieurs mois, et une contamination est toujours possible.

    Quels symptômes ?

    Chez l’enfant, la contamination par le virus ne provoque en général aucun symptôme.


    Chez le jeune adulte, les symptômes de la mononucléose infectieuse apparaissent après une période d’incubation assez longue (entre 4 et 7 semaines). La maladie commence ensuite par provoquer une fièvre modérée et une certaine fatigue, avec des difficultés à l’effort (pendant une à deux semaines).


    La mononucléose provoque alors :

    • une altération de l’état général (fatigue intense, perte d’appétit) ;

    • une fièvre supérieure à 39 °C, des frissons ;

    • une angine : des maux de gorge intenses, des difficultés à avaler, des ganglions enflés et douloureux au niveau du cou ;

    • des douleurs musculaires, des céphalées (maux de tête) ;

    • parfois, une éruption cutanée (apparition de plaques rouges sur le tronc et les membres, en cas d’antibiothérapie).

    Consultation et diagnostic

    Maladie virale, la mononucléose infectieuse guérit en général spontanément et ne suppose pas de traitement particulier. Une consultation médicale permet néanmoins de confirmer le diagnostic, pour ensuite prescrire certaines mesures visant à limiter la contagion. Un traitement peut aussi être mis en place pour soulager les symptômes de la mononucléose.

    Quand consulter ?

    Même si elles sont rares, la mononucléose peut être à l’origine de certaines complications (rupture de la rate, atteinte du foie, atteinte neurologique périphérique ou cérébrale, atteinte hématologique).


    Il est recommandé de consulter son médecin traitant en urgence en cas de :

    • difficultés à respirer ou à avaler ;

    • violentes douleurs abdominales (côté gauche, sous les côtes) ;

    • douleurs et raideurs dans la nuque ;

    • déshydratation.


    Il est aussi conseillé de consulter rapidement en cas de fièvre très élevée, de difficultés à boire et à s’alimenter ou encore en cas d’apparition d’autres symptômes. Les personnes immunodéprimées doivent également se rapprocher de leur médecin traitant en cas de suspicion de mononucléose infectieuse.

    Comment le diagnostic est-il confirmé ?

    Le médecin procède à un examen clinique complet (état général, examen de la gorge, palpation de l’abdomen…). Pour confirmer le diagnostic de mononucléose infectieuse, il peut également avoir recours à certains examens complémentaires.


    Consistant en un simple prélèvement au niveau des amygdales, le test rapide d'orientation diagnostique (TROD) permet par exemple d’écarter la piste d’une angine bactérienne. Une prise de sang peut aussi être prescrite : elle permet de vérifier la présence, ou non, d’un syndrome mononucléosique, et de rechercher la présence d’éventuels anticorps.

    Les traitements de la mononucléose

    Une fois le diagnostic confirmé, le médecin peut prescrire un traitement adapté, visant notamment à atténuer les symptômes de la mononucléose. Certains traitements naturels et gestes simples permettent également de soulager certains signes de la maladie.

    Les traitements médicamenteux

    La mononucléose est une maladie d’origine virale : les antibiotiques sont donc inutiles.


    Pour soulager les symptômes, le médecin peut prescrire des médicaments antalgiques et antipyrétiques. Ils permettent de faire baisser la fièvre et d’atténuer les maux de gorge. Il est recommandé d’opter de préférence pour la prise de paracétamol (l’ibuprofène n’est à utiliser qu’en cas de contre-indications au paracétamol). Il est indispensable de respecter la posologie du médicament, l’intervalle minimum entre deux prises et la dose maximum par jour. Ces informations sont précisées sur la notice du médicament.


    Pour lutter contre la fatigue provoquée par la mononucléose, il est également possible de prendre de la vitamine C en complément du traitement. En cas de doutes (et pour éviter tout surdosage), demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.


    L’aromathérapie

    L’aromathérapie permet également de soulager les symptômes de la maladie. Plusieurs huiles essentielles peuvent en effet être utilisées dans le traitement de la mononucléose chez l’adulte :

    • pour soulager les maux de gorge (et les douleurs à la déglutition) : le thym à thujanol ou le niaouli (une goutte versée sur un demi-sucre, à laisser fondre sous la langue 4 à 6 fois par jour). Une goutte d’huile essentielle peut aussi être appliquée directement sur le cou (à l’endroit de la douleur), ou utilisée pour faire des gargarismes (dans un grand verre d’eau, mélange d’huile essentielle de thym à thujanol, d’huile essentielle de niaouli, d’huile essentielle de sarriette, d’huile essentielle de menthe poivrée et pincée de gros sel) ;

    • pour lutter contre la fatigue (qui peut persister pendant plusieurs mois) et regagner en énergie : l’huile essentielle de menthe poivrée (deux gouttes posées sous la langue, matin, midi et soir). Il est également possible d’appliquer un mélange d’huile essentielle d’épinette noire, d’huile essentielle de menthe poivrée et d’huile essentielle de pin sylvestre sur le bas du dos, matin et soir pendant une semaine ;

    • pour combattre les maux de tête : l’huile essentielle de menthe poivrée, à appliquer sur les tempes et le front (ou des compresses humides imprégnées de menthe). Quelques gouttes peuvent aussi être diffusées dans la pièce, deux fois par jour pendant une heure ;

    • pour faire baisser la fièvre : un bain de pieds d’une quinzaine de minutes dans de l’eau bien chaude, à base d’huile essentielle d’eucalyptus radié (avec une base pour bain). Les pieds doivent ensuite être bien séchés, et mis au chaud dans des chaussettes. Il est aussi possible de masser le thorax et le dos avec un mélange d’huile essentielle d’eucalyptus radié et d’huile essentielle de Ravintsara, trois fois par jour.

    • pour atténuer les douleurs musculaires : de l’huile essentielle de gaulthérie couchée, en massage sur les zones douloureuses, deux à trois fois par jour pendant 5 jours.


    Les huiles essentielles sont à utiliser avec précaution, et jamais chez l’enfant de moins de 3 mois, la femme enceinte ou allaitante, les personnes souffrant d’asthme ou d’épilepsie, les personnes âgées, les personnes présentant des maladies dégénératives ou des antécédents de cancers hormono-dépendants. Pour en savoir plus, demandez toujours conseil à votre pharmacien.

    La phytothérapie et les autres traitements naturels

    Ginseng, rhodiole, éleuthérocoque… Certaines plantes « adaptogènes » permettent d’aider l’organisme à combattre les agressions extérieures, et à répondre aux éventuels déséquilibres dont il souffre. Elles permettent par exemple de lutter contre la fatigue causée par la mononucléose infectieuse. D’autres plantes contiennent des substances excitantes (de la caféine notamment). Consommées sous forme de médicaments ou d’extraits, elles aident également à combattre la fatigue.


    D’autres traitements naturels peuvent enfin contribuer à atténuer les symptômes de la mononucléose (un traitement homéopathique peut notamment être mis en place par un médecin homéopathe).

    Les bons gestes à adopter

    Pour réduire l’importance des symptômes et accélérer le processus de guérison, il est conseillé de :

    • boire régulièrement pour éviter la déshydratation : il est recommandé de privilégier l’eau et les boissons fraiches. La consommation d’alcool doit quant à elle être évitée pendant toute la durée de la maladie (pour limiter le risque d’atteinte au foie) ;

    • privilégier une alimentation froide ou tiède, pour soulager les maux de gorge : les aliments doivent également être consommés mixés ou semi-liquides, pour ne pas provoquer de douleurs au moment de la déglutition. Les aliments chauds, épicés ou acides doivent être évités ;

    • humidifier l’air de la chambre à coucher (à l’aide d’un humidificateur d’air ambiant), et ne pas la surchauffer (sa température doit être comprise entre 18 et 20 °C) : un air trop chaud et sec peut en effet avoir tendance à accentuer les maux de gorge ;

    • se reposer au maximum, éviter les efforts et les activités sportives intenses : il est notamment recommandé de ne pratiquer aucun sport de contact (pour éviter l’apparition de lésions au niveau de la rate, plus sensible pendant la maladie) ;

    • éviter les contacts directs avec l’entourage (embrassades, partage des couverts et des verres, des brosses à dents…), pour limiter la transmission du virus.

    Sources :

    Mononucléose : définition, transmission, symptômes
    Mononucléose : diagnostic, traitement et évolution
    Mononucléose infectieuses : les bons réflexes et quand consulter ?
    Vidal - La phythothérapie contre la fatigue passagère

    Quels traitements pour la mononucléose ?

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