Les lymphomes

Lymphome hodgkinien et lymphome non hodgkinien

Le lymphome est une hémopathie (tumeur maligne des cellules du sang) touchant le système lymphatique. Ce système intervient dans la défense de l’organisme en permettant la production de lymphocytes T et B qui luttent contre les agents extérieurs (virus, bactéries, parasites...).


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Lymphome : quelques chiffres

On estime qu’il y a environ 10 000 nouveaux cas de lymphomes par an en France. La cause de cette maladie n’est pas connue à ce jour mais l’incidence est plus importante chez les sujets dont le système immunitaire est affaibli par certaines maladies ou traitements (immunosuppresseurs). On suspecte également certains virus et facteurs environnementaux (pesticides, dioxines...) dans la survenue des lymphomes.

 

Les signes cliniques d'un lymphome

Dans un lymphome, il y a prolifération de lymphocytes anormaux malins au niveau des organes lymphoïdes :

  • la rate,

  • le thymus,

  • les ganglions lymphatiques,

  • la moelle osseuse,

  • le foie...

 

Il existe deux types principaux de cancers du système lymphatique :

  • le lymphome hodgkinien encore appelé maladie de Hodgkin

  • et le lymphome non hodgkinien.

 

Au sein du lymphome non hodgkinien, on distingue de nombreux cancers différents suivants le type de lymphocyte touché, T ou B, et les organes touchés (ex : lymphome de Burkitt = atteinte des os).

Comme il y a atteinte du système lymphatique intervenant dans l’immunité, les premiers signes cliniques qui se manifestent sont :

  • Présence d’adénopathies au niveau des aisselles, de l’aine, du cou...

  • Fièvre

  • Fatigue

  • Sueurs principalement nocturnes

  • Perte de poids

  • Toux, gêne respiratoire

  • Hépato et splénomégalie (augmentation du volume du foie et de la rate)

 

Le diagnostic d'un lymphome

A partir des signes cliniques, votre médecin pourra être amené à réaliser des examens complémentaires permettant le diagnostic du lymphome notamment :

  • Un bilan biologique : numération formule sanguine, vitesse de sédimentation, protéine C réactive, bilans hépatique et rénale... pour rechercher un syndrome inflammatoire, une anémie...

  • Une biopsie des ganglions avec examen histologique (mise en évidence de celles de Sternberg dans la maladie de Hodgkin)

  • Une biopsie de la moelle osseuse ou une ponction lombaire

  • Des radiographies, scanners, scintigraphies... afin de réaliser un bilan d’extension pour déterminer les organes touchés.

 

Le diagnostic est essentiel pour déterminer le type de lymphome (organe(s) touché(s), type de lymphocytes, type de tumeur...) et ainsi décider du traitement à suivre.

 

Les traitements d'un lymphome

Les traitements varient suivants le type de lymphome.

Le plus souvent, le médecin aura recours à :

  • La chimiothérapie : par voie orale ou intraveineuse. Les protocoles varient selon le type et l’étendue du lymphome. Le plus souvent, on aura recours à une association de produits de chimiothérapie : adriamycine, bléomycine, vinblastine, déticène... Comme toute chimiothérapie, de nombreux effets indésirables peuvent survenir : nausées et vomissements, perte de cheveux, aphtes, fatigue, dysgueusie voire agueusie, troubles de la formulation sanguine avec possibilité d’anémie, neutropénie et de thrombocytopénie...

  • La radiothérapie : appliquée localement au niveau des tumeurs, elle peut être responsable d’effets indésirables : réactions cutanées, nausées, chute de cheveux, fatigue, troubles digestifs avec sécheresse buccale, perte du gout et de l’appétit...

  • Les anticorps monoclonaux : Rituximab RITUXAN, MABTHERA

  • Une greffe de cellules souches en cas de rechutes.

 

Dans la maladie de Hodgkin, le pronostic est généralement bon avec une guérison rapide dans 80% des cas mais il dépend de l’âge et l’état du patient, le stade de la maladie et de la réponse aux traitements. Dans les lymphomes non hodgkiniens, le pronostic est très variable suivant le patient et l’étendue de la maladie. La guérison survient dans 50% des cas mais le risque de rechutes est important.

 

Les conseils de votre pharmacien Giphar

Chaque cas de lymphome est différent et nécessite une prise en charge globale. Un soutien psychologique peut parfois aider le patient. Aujourd’hui, les lymphomes peuvent être traités mais le risque de rechutes persiste. Il est donc important de réaliser régulièrement les bilans recommandés par votre médecin.

Les traitements utilisés dans le lymphome peuvent être responsables d’une stérilité. Votre médecin pourra être amené à vous proposer de congeler les ovocytes ou spermatozoïdes afin de vous permettre d’être parent ultérieurement.

 

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A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Comité éditorial Giphar
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 01/04/2015

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