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Quels traitements pour le cancer de la prostate ?

Publié le 25 septembre 2020 — 9 Min de lecture

SOMMAIRE

    Le cancer de la prostate est le cancer le plus courant chez l’homme. Une fois le diagnostic est posé, après la réalisation de plusieurs examens, il est indispensable de procéder à un bilan d’extension. Le traitement choisi par le corps médical, avec l’accord du patient, dépend de ce bilan d’extension. Il existe en effet plusieurs types de traitements.

    Les causes du cancer de la prostate


    Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un cancer de la prostate :

    • L'âge

    • La génétique

    • L'alimentation

    • L'hygyiène de vie et l'environnement

    Concernant l'âge, on estime qu’une personne âgée de 60 à 64 ans n’a que 7 % de chance de développer la maladie. Ce pourcentage passe à 26 % chez une personne âgée de 70 à 74 ans, et à 50 % au-delà de 80 ans.


    La génétique est également un facteur de risque non négligeable. Ainsi, le risque de développer un cancer de le prostate est multiplié par trois lorsqu’un proche parent (premier degré) a déjà souffert de cette maladie.

    L’alimentation, l’hygiène de vie et l’environnement jouent également un rôle important dans l’apparition et le développement de ce type de cancer.

    Le diagnostic du cancer de la prostate


    Le diagnostic du cancer de la prostate est souvent posé tardivement. En effet, le cancer évolue silencieusement, et seuls certains examens permettent de détecter la présence de la maladie.

    Or, ces examens sont souvent réalisés après l’apparition des premiers symptômes, à un stade avancé du cancer.

    Les symptômes

    La maladie évolue lentement et reste asymptomatique pendant de nombreuses années. Lorsqu’elle est décelée, c’est souvent de manière totalement fortuite, à l’occasion d’un bilan de santé par exemple.


    À un stade plus avancé, certains symptômes commencent à apparaître :

    • une envie d’uriner anormalement importante

    • de nombreuses mictions par jour

    • des difficultés pour y parvenir

    • la présence de sang dans les urines.

    Ces anomalies sont provoquées par l’augmentation de la taille de la prostate. Elle fait pression sur la vessie et / ou sur l’urètre. Lorsqu’elle grossit, la glande peut entraîner des douleurs à l’anus, le rectum se trouvant comprimé. La personne peut également souffrir de coliques néphrétiques.


    En cas de métastases, des douleurs osseuses sont susceptibles d’apparaître, notamment dans la colonne vertébrale. Si la pression sur la moelle épinière est trop intense, une perte de sensibilité peut survenir. À ce stade avancé de la maladie, c’est l’état général de l’individu qui se dégrade. Il souffre d’une importante fatigue généralisée, d’une perte d’appétit et d’une perte de poids.


    Attention : certains de ces symptômes sont associés au cancer de la prostate, mais ils ne sont en aucun cas exclusifs. Ils peuvent parfois traduire la présence d’un adénome, une augmentation du volume de la prostate, qui survient généralement chez l’homme de plus de 50 ans. On parle alors d’une hypertrophie bénigne, qui n’est en aucun cas précancéreuse.

    Les examens

    Une personne qui ressent les symptômes décrits ci-dessus doit avertir son médecin généraliste sans attendre.

    En général, celui-ci prescrit alors un toucher rectal. L’objectif de cet acte médical est de procéder à une palpation de la glande, pour identifier d’éventuelles irrégularités ou une consistance anormale. En effet, le cancer de la prostate se traduit par l’apparition de nodules durs, identifiables au toucher. Le toucher rectal comporte toutefois certaines limites : en effet, un cancer à peine naissant ne peut pas être décelé au toucher. D’autre part, l’examen ne permet pas de contrôler l’intégralité de la prostate.


    Parallèlement au toucher rectal, la personne va subir un autre examen, qui détermine le taux sanguin du PSA : Protaste Specific Antigen. Plus ce taux est élevé, plus le cancer est largement diffusé dans l’organisme. Il convient cependant de rester vigilant, car là aussi, un taux particulièrement élevé ne signifie pas automatiquement que la personne a contracté la maladie. Un adénome peut également en être la cause. Il est alors pertinent de renouveler l’examen quelques mois plus tard : un taux stable par rapport aux premiers résultats fait pencher la balance vers un adénome. En revanche, une augmentation du taux peut traduire la présence d’un cancer.


    Si le toucher rectal a révélé une anomalie et que le PSA est anormalement élevé, il faut réaliser une biopsie. C’est cet examen qui permet de poser un diagnostic définitif. Les prélèvements des tissus suspects, dont le nombre est variable en fonction des résultats observés, s’effectuent lors d’une échographie transrectale. Cet examen se pratique sous anesthésie locale.


    Les prélèvements sont ensuite analysés. Si le cancer de la prostate est avéré, il est indispensable de procéder à un bilan d’extension. Celui-ci détermine si la maladie est limitée à la seule glande ou si elle a déjà commencé à s’étendre. Cet examen complémentaire est absolument indispensable : le traitement envisagé dépend de ses résultats.


    D’autres examens peuvent être pratiqués : une scintigraphie osseuse, un scanner pelvien ou une IRM prostatique avec antenne endorectale, un bilan biologique. Le bilan d’extension permet de classer le cancer selon la norme TNM : le T définit la taille de la tumeur, le N l’atteinte des ganglions et le M la présence, ou non, de métastases.

    Les traitements du cancer de la prostate

    Il existe plusieurs façons de traiter un cancer de la prostate. En fonction des résultats du bilan d’extension, un traitement adapté est proposé. Le traitement dépend notamment de la localisation de la maladie, de son niveau de propagation, de son grade d’agressivité et du type de cellules touchées.

    La surveillance active

    Il s’agit ici d’éviter ou de retarder un traitement curatif, pour permettre au patient de ne pas subir ses effets secondaires. Bien entendu, la surveillance active n’est possible qu’en présence d’un cancer de petite taille et peu agressif.


    Cette surveillance consiste à consulter régulièrement son médecin, pour procéder à plusieurs types d’examens : toucher rectal, examen du PSA… Des biopsies permettent de vérifier si la maladie n’évolue pas ou si, au contraire, elle progresse. Si le cancer s’étend, la mise en place d’un traitement doit alors être envisagé.

    Le traitement chirurgical

    Il est assez fréquent d’avoir recours à un traitement chirurgical en cas de cancer de la prostate. Le type d’opération retenu dépend de plusieurs facteurs : l’âge du patient, son état de santé général, le stade auquel se trouve le cancer. La chirurgie comporte néanmoins certains risques : impuissance, incontinence urinaire ou, au contraire, difficultés à uriner.

    • La chirurgie classique

    Elle est en général réservée aux patients plutôt jeunes et en bonne santé. Grâce à un examen des ganglions lymphatiques, le médecin s’assure que le cancer ne les a pas atteints. Il procède ensuite à une ablation totale de la prostate. On parle de prostatectomie radicale.
    Ses résultats sont excellents, même s’il existe un risque associé à l’opération.

    • La chirurgie laparoscopique

    Il s’agit ici d’une chirurgie assistée par un robot. La paroi abdominale n’est pas ouverte. La prostate est enlevée à l’aide d’instruments précis, que l’on introduit par plusieurs petits trous dans la paroi abdominale.
    Les avantages de ce type de chirurgie sont nombreux : la taille des incisions est réduite et la perte de sang est limitée. L’hospitalisation est donc moins longue et l’apparition de certains désagréments (incontinence, rétrécissement des voies urinaires) moins fréquente.

    La radiothérapie

    Le traitement du cancer de la prostate par radiothérapie est nécessaire lorsque, à l’issue d’une opération, des cellules cancéreuses subsistent au sein de l’organisme. Elles peuvent se trouver soit dans la région opérée, soit dans une autre partie du corps (en cas de métastases). Une radiothérapie est alors pratiquée quelques semaines après. Dans certains cas, on peut y avoir recours directement, sans passer par l’opération.

    • La radiothérapie externe

    Des rayons, diffusés depuis l’extérieur du corps, détruisent les cellules cancéreuses en évitant d’abimer les autres cellules. Grâce à un mécanisme de réparation, les cellules non cancéreuses résistent en effet mieux aux rayons que les cellules cancéreuses.
    Des progrès conséquents ont été accomplis au fil des années au niveau des appareils de radiothérapie. Ils sont aujourd’hui suffisamment précis pour cibler précisément la tumeur, tout en épargnant les zones voisines.
    L’un des avantages de la radiothérapie est qu’elle ne nécessite pas d’hospitalisation. En revanche, elle nécessite de nombreux trajets à l’hôpital (une trentaine de sessions, de dix minutes chacune). Elles peuvent provoquer une certaine fatigue.

    • La radiothérapie interne

    Les cellules cancéreuses sont détruites par une source située à l’intérieur du corps : des implants radioactifs. Ceux-ci sont placés au sein de la prostate, de façon temporaire ou définitive.
    La radiothérapie interne nécessite quelques jours d’hospitalisation. Elle peut entraîner une irritation désagréable au niveau des voies urinaires.

    L’hormonothérapie

    Ce type de traitement n’a pas pour objectif d’éliminer les cellules cancéreuses, mais de ralentir considérablement leur développement. Sur le long terme, les cellules indésirables sont éliminées grâce à la création d’un milieu hormonal qui ne leur est pas favorable. L’hormonothérapie est essentiellement un traitement palliatif du cancer de la prostate. Elle est parfois associée à d’autres traitements curatifs.


    Annihiler la production de testostérone est le traitement le plus souvent privilégié dans le cas d’un cancer de la prostate avec métastases. Concrètement, un médicament agit sur les hormones LH et LHRH, qui déclenchent normalement la production des hormones masculines.


    Si le nombre de métastases est limité, le patient peut se voir administrer des médicaments qui bloquent les récepteurs androgènes des cellules cancéreuses. Ce type de traitement est moins efficace, mais ses inconvénients sont moindres.

    Quel traitement en cas de récidive ?

    Après une intervention chirurgicale, certains patients subissent une rechute. C’est le dosage PSA qui permet d’identifier la réapparition de la maladie : cette hormone est normalement indétectable à l’issue d’une opération. Si son taux remonte, c’est la preuve de la présence du cancer.


    Quel traitement doit être envisagé en cas de récidive du cancer de la prostate ? En règle générale, une radiothérapie est prescrite. On peut y associer une hormonothérapie en présence de métastases. De récentes études ont montré des résultats significatifs.

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