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Le cancer de la prostate : quelles causes ?

Publié le 21 septembre 2020 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Il se développe assez tard, en général aux alentours de 50 ans. Il évolue en revanche très lentement et reste longtemps sans symptôme.

    Il est donc souvent diagnostiqué tardivement, à un stade avancé de la maladie.Plusieurs facteurs de risque sont susceptibles de favoriser l’apparition de ce type de cancer. Il est donc possible de limiter le risque de développer cette maladie, en améliorant son hygiène de vie et en adoptant certaines bonnes pratiques. Zoom sur les causes et les symptômes du cancer de la prostate.

    Qu’est-ce qu’un cancer de la prostate ?

    La prostate est une glande exclusivement masculine, qui fait partie de l’appareil génital. Elle se situe sous la vessie, près du début de l’urètre.

    À quoi sert la prostate ?

    Elle est impliquée dans la sécrétion et le stockage du sperme, ainsi que dans le mécanisme d’éjaculation. Concrètement, la prostate fabrique une partie du liquide séminal, ainsi que du liquide prostatique. Ce dernier améliore la survie des spermatozoïdes après l’éjaculation, au moment de leur progression à l’intérieur du vagin. Il empêche le sperme de coaguler.

    À l’âge adulte, la prostate mesure environ 4x3x2 centimètres (largeur x hauteur x épaisseur). Son poids avoisine les 25 grammes (il peut varier en fonction des individus).


    Dans la plupart des cas, le cancer de la prostate se développe à partir des cellules normales qui constituent le revêtement de la glande (les cellules épithéliales). Ces dernières, à force de se multiplier et de se transformer (on parle de mutations génétiques), forment une masse : la tumeur.

    Développement et gravité du cancer

    La tumeur peut ne pas se limiter à la seule prostate et se propager à d’autres organes. C’est ce que l’on appelle les métastases. Le caractère de gravité du cancer de la prostate dépend de plusieurs facteurs. Il convient d’abord de savoir si la maladie touche la seule glande ou si, au contraire, elle s’est propagée à d’autres organes, et dans quelles proportions. Par ailleurs, la nature des cellules cancéreuses doit également être déterminée.


    Un test permet de définir la dangerosité du cancer : il s’agit du score de Gleason. Celui-ci est obtenu à l’issue d’une biopsie, qui permet d’analyser avec précision les tissus prélevés. Le score de Gleason peut aller de 6 à 10, en fonction du niveau d’agressivité de la maladie. Un score de 6 ou 7 correspond à un cancer de risque moyen. Au-dessus, le risque est élevé.


    Ce type cancer apparaît en général chez les hommes de plus de cinquante ans. Lorsqu'un antécédent familial existe, il peut survenir plus tôt (vers 45 ans). Plus l’âge augmente, plus le risque de développer un cancer de la prostate augmente. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans. Comme les autres cancers, le cancer de la prostate n’est absolument pas contagieux, même en cas de rapport sexuel non protégé.


    Les progrès accomplis dans les traitements, ainsi qu’un dépistage accessible au plus grand nombre, permettent aujourd'hui de déceler la maladie à un stade plus précoce.

    Les causes du cancer de la prostate

    Aujourd’hui, aucune cause n’est clairement identifiée dans le développement d’un cancer de la prostate. En revanche, certains facteurs sont susceptibles de favoriser l’apparition de la maladie.


    Attention : une personne qui présente plusieurs facteurs de risque ne contractera pas nécessairement la maladie. Dans le cas contraire, un individu qui ne présente aucun risque n’est pas non plus immunisé contre l’apparition de ce cancer.

    L’âge, la génétique et l’environnement

    Déjà évoqué, l’âge est un élément incontournable parmi les causes du cancer de la prostate. De façon schématique, plus on vieillit, plus le risque de développer ce type de cancer est élevé.


    L’hérédité joue également un rôle important. Un homme dont le père ou le frère a été malade présente plus de risques de développer à son tour un cancer de la prostate. Il est donc important de procéder à un dépistage, dès 45 ans. L’ethnie est aussi un élément à prendre en compte. Ainsi, le taux de cancer de la prostate chez les noirs américains est plus élevé que chez le reste de la population. Certains facteurs génétiques pourraient influer sur le développement de ce type de cancer.


    L’environnement peut enfin faire partie des causes du développement d’un cancer de la prostate. De grandes disparités géographiques le prouvent en effet. Par exemple, on recense 227 cas pour 100.000 hommes en Martinique, contre 98 aux USA et 30 au Japon. Le fait que le cancer de la prostate soit relativement rare en Asie, et plus fréquent en Occident vient appuyer cette thèse. Et la génétique n’est pas le seul élément qui permet d’expliquer ces différences : un Japonais qui s’installe aux États-Unis a en effet plus de chances de développer un cancer de la prostate que s’il reste dans son pays natal.

    L’hygiène de vie et l’alimentation

    En Occident, l’alimentation est plutôt pauvre en fibres et, au contraire, riche en protéines et en graisses animales. Ce régime alimentaire est l’exact opposé de celui que l’on retrouve en Asie, avec une grande quantité de fruits, de légumes et de féculents.
    Certains aliments permettraient de se prémunir contre l’apparition de la maladie. C’est le cas notamment du pamplemousse, de la pastèque et des tomates, trois aliments qui contiennent du lycopène. Cette substance chimique a été clairement corrélée à un risque diminué de cancer de la prostate.


    Lorsque l’on évoque les causes du cancer de la prostate, le tabagisme semble avoir un double effet. En premier lieu, les personnes qui fument sont davantage touchées par la maladie. Mais leur pronostic vital est également moins favorable. En plus d’un comportement tabagique, il est prouvé que les personnes en surpoids, et / ou qui ne pratiquent aucune activité physique, sont plus souvent victimes de la maladie.


    Enfin, on constate que les individus souffrant de la maladie de Parkinson sont plus susceptibles de développer un cancer de la prostate. Cette affirmation concerne également leurs proches, jusqu’au troisième degré.

    Quels symptômes ?

    Le cancer de la prostate est d’abord asymptomatique. Si l’on n’a pas recours à un dépistage dès l’âge de 45-50 ans, la maladie est donc souvent découverte plus tard.


    Le premier symptôme est en général dû à l’augmentation de la taille de la prostate. En augmentant son volume, la glande fait pression sur les organes qui l’entourent. La vessie et l’urètre sont les premiers à en faire les frais. Certains troubles apparaissent, comme la nécessité d’uriner de manière plus fréquente. Le nombre de mictions devient supérieur à sept par jour. Il devient quasiment impossible de se retenir : on parle alors de miction impérieuse. Si c’est l’urètre qui est comprimé, le rétrécissement du canal entraîne des difficultés à uriner : on constate un faible débit ou un jet qui n’est pas continu. Le patient atteint de dysurie a la sensation d’avoir une vessie toujours pleine.


    Dans le cas où un vaisseau sanguin a été endommagé par la tumeur, il est fréquent de retrouver du sang dans les urines ou dans le sperme. Cela peut se voir à l’œil nu (une coloration rouge inhabituelle apparaît). Mais la présence de sang n’est pas toujours visible (cela dépend de l’importance de la lésion). Une sensation de brûlure peut également apparaître au moment d’uriner. C’est ce que l’on appelle une brûlure mictionnelle. Enfin, la vie sexuelle peut être altérée par le cancer de la prostate. Il peut en effet provoquer des difficultés érectiles ou des douleurs au moment de l’éjaculation.


    Tous ces symptômes ne sont pas exclusifs du cancer de la prostate. En cas d’apparition de l’un ou de plusieurs d’entre eux de manière persistante, il est vivement conseillé de consulter son médecin traitant. Si le cancer de la prostate n’est pas traité suffisamment tôt, il s’étend : des métastases peuvent atteindre la colonne vertébrale. Dans ce cas, des douleurs assez intenses peuvent apparaître. Dans certaines situations extrêmes, la moelle épinière peut être comprimée, ce qui induit une perte de sensibilité.


    Enfin, une détérioration de l’état de santé général peut également être constatée chez la personne atteinte d’un cancer de la prostate à un stade avancé. Cela se traduit par une fatigue intense, sans cause apparente. La personne maigrit et perd l’appétit. Des douleurs au niveau de l’anus peuvent apparaître lorsque le rectum est compressé.

    Quels examens réaliser ?

    En cas d’apparition de certains de ces symptômes, l’étape suivante consiste logiquement à procéder à un dépistage. L’acte médical le plus couramment réalisé dans ce cas-là est un toucher rectal. En effet, en cas de cancer avéré, le médecin peut facilement déceler la présence de nodules durs, aux contours irréguliers.


    Attention toutefois, un toucher rectal aux résultats normaux n’est pas forcément synonyme d’absence de la maladie. En effet, les nodules n’apparaissent qu’à un stade avancé de la maladie. D’autre part, le toucher rectal ne permet pas d’examiner et de contrôler l’intégralité de la prostate.


    Il convient donc de procéder à un autre examen : le dosage sanguin de l’antigène spécifique de prostate (PSA). En cas d’anomalie, le taux de PSA est anormalement élevé. De manière schématique, plus ce taux est élevé, plus la diffusion du cancer est importante.

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