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Incontinence : et si on brisait le tabou ?

Publié le 06 août 2015 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    « J’ai mis plus de 2 ans avant d’oser parler de mes fuites urinaires à mon médecin », explique Catherine 59 ans. « Dès que je toussais ou que j’avais un fou rire, des gouttes d’urine s’échappaient. C’était très gênant mais je pensais que c’était un phénomène normal et qu’il fallait que je m’y habitue. »

    Même son de cloche chez François, 46 ans : « Mes fuites urinaires ont commencé après que j’ai subi une ablation de la prostate. Je me suis dit que c’était normal. Mais quand j’ai réalisé que ça me poussait à éviter les sorties entre copains, j’ai décidé de consulter un médecin ».

    Fuites urinaires : parlez-en à un médecin !

    Bien qu’ils aient tardé à consulter, Catherine et François sont presque des exceptions : seul 1 Français sur 3 ose parler de son incontinence urinaire à son médecin. « L’incontinence urinaire est dans la majeure partie des cas bégnine. Cependant, les conséquences sociales et psychologiques peuvent être importantes », insiste Sabrina Benbouzid, urologue. Raison pour laquelle il est important d’oser briser le tabou. Par ailleurs, des solutions existent, il serait dommage de s’en priver.

    Les trois facettes de l’incontinence

    Derrière le terme « incontinence urinaire », se cachent en fait trois troubles différents :

    1. L’incontinence à l’effort qui se manifeste à la suite d’un éternuement, d’une quinte de toux ou d’un fou rire, par exemple.

    • En cause ? Une faiblesse ou une atrophie des muscles pelviens qui ne parviennent plus à maintenir la vessie correctement fermée.
      Chez les femmes, elle est favorisée par les accouchements – d’où l’intérêt de la rééducation périnéale - et les bouleversements hormonaux qui accompagnent la ménopause.
      Chez les hommes, elle fait généralement suite à une intervention chirurgicale au niveau de la prostate.

    • Les solutions ? Une rééducation des muscles du périnée, l’électrostimulation des mêmes muscles ou encore l’hormonothérapie pour les femmes. Et comme il vaut mieux prévenir, la rééducation périnéale après accouchement s'impose !

    2. L’incontinence par urgenturie (ou vessie hyperactive) qui se manifeste par un besoin irrépressible et fréquent d’uriner. Le bruit de l’eau peut provoquer une envie immédiate d’uriner sans possibilité de se retenir longtemps. Chez certaines personnes, la perte d’urine peut être brutale, massive et arriver sans prévenir.

    • En cause ? Cette forme d’incontinence est liée à un dysfonctionnement de la vessie qui se contracte alors qu’elle n’est pas encore pleine.

    Ce trouble augmente avec l’âge mais peut aussi être la manifestation d’une maladie comme une infection urinaire ou la présence de calculs dans la vessie, d’un trouble neurologique comme la maladie de Parkinson ou encore d’une augmentation de la taille de la prostate.

    • Les solutions ? Un traitement médical à base d’anticholinergiques qui réduit les contractions involontaires de la vessie. Si ce traitement ne fonctionne pas, les injections de toxine botulique peuvent permettre de réduire les contractions inappropriées de la vessie.

    3. L’incontinence mixte

    Cette forme d’incontinence est une association entre l’incontinence à l’effort et l’incontinence par urgenturie. Son traitement associe rééducation du périnée et traitement médicamenteux.

    L’incontinence en chiffres

    • 33 % des femmes de plus de 70 ans souffrent d’incontinence.

    • Contre 7 % des hommes de plus de 65 ans.

    • L'incontinence concerne 2,6 millions de Français de plus de 65 ans.

    Le conseil de votre pharmacien Giphar

    Quand consulter ?

    • Si vous urinez plus fréquemment qu’une fois toutes les 2 à 4 heures.

    • Si vous urinez généralement de très petites quantités d’urine.

    • Si vous ne parvenez pas à vous retenir quelques minutes.

    • Si vous observez des fuites urinaires dès que vous faites un effort.

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