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Les différents moyens de contraception chez l'homme

Publié le 28 janvier 2022 — 8 Min de lecture

SOMMAIRE

    Le préservatif masculin

    Moyen de contraception le plus utilisé chez l’homme, le préservatif masculin est facilement accessible. En vente libre en pharmacie (sans ordonnance), ce dispositif contraceptif est également disponible dans les grandes surfaces ou certains distributeurs.

    Comment l’utiliser ?

    Fine membrane en latex (ou en polyuréthane pour les personnes allergiques au latex), le préservatif masculin se positionne sur le pénis en érection, avant la pénétration (et avant tout contact avec les organes génitaux du partenaire). Il permet de retenir le sperme au moment de l’éjaculation, et ainsi d’éviter la fécondation. À usage unique, il doit être changé à chaque rapport sexuel. Il doit être retiré dès la fin du rapport (attention à bien maintenir le préservatif à la base du pénis, pour éviter qu’il ne s’enroule sur lui-même au moment du retrait).


    Pour s’adapter à toutes les morphologies et à toutes les attentes en matière de confort, il existe de nombreux modèles et tailles de préservatifs masculins. Leur résistance est le premier critère à prendre en considération. Pour s’assurer d’une utilisation en toute sécurité, il convient également de vérifier la date de péremption du produit, la mention d’une norme de qualité (NF, CE) et l’intégrité de l’emballage. Pour une utilisation plus confortable du préservatif masculin, il est recommandé d’avoir recours à du gel lubrifiant (gel non gras, en vente en pharmacie). La vaseline ou les corps huileux doivent quant à eux être évités.


    En cas de rupture du préservatif masculin, une contraception d’urgence doit être prise le plus rapidement possible. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre pharmacien.


    Le préservatif, seul moyen de se protéger contre les IST

    Lorsqu’il est bien utilisé, le préservatif fait partie des moyens de contraception les plus efficaces aujourd’hui. Mais le préservatif (masculin et féminin) est surtout le seul contraceptif qui protège du VIH et des autres maladies sexuellement transmissibles (ou IST - Infections Sexuellement Transmissibles). Il permet à l’homme de se protéger lui-même, mais également de protéger son partenaire.


    Il doit être utilisé au début de chaque nouvelle relation et à chaque changement de partenaire sexuel. Une fois les résultats des tests de dépistage des IST obtenus (et négatifs), un autre mode de contraception peut être envisagé (par exemple, la prise d’une pilule contraceptive ou la pose d’un stérilet chez la femme).

    Le retrait

    Autre méthode de contraception chez l’homme, le retrait (ou « coitus interruptus » - coït interrompu) est simple à mettre en pratique et ne présente aucune contre-indication. Elle reste néanmoins la méthode de contraception la moins efficace.


    Comme son nom le laisse deviner, le retrait consiste pour l’homme à retirer son pénis du vagin de la femme, avant l’éjaculation. L’objectif est d’éviter la libération des spermatozoïdes dans le vagin, puis leur passage dans l’utérus et une éventuelle fécondation.


    Cette méthode présente un taux d’échec élevé, pour différentes raisons. Libéré avant l’éjaculation, le liquide préséminal contient tout d’abord une petite quantité de spermatozoïdes. La fécondation peut donc parfois avoir lieu avant l’éjaculation. D’autre part, l’homme peut également avoir des difficultés à contrôler son éjaculation.

    La vasectomie

    Méthode de contraception la plus efficace chez l’homme, la vasectomie reste néanmoins permanente et irréversible. Cette stérilisation à visée contraceptive ne peut être pratiquée que chez une personne majeure, après un délai de réflexion imposé.

    Consultation et prise de décision

    Si la vasectomie n’est subordonnée à aucune condition d’âge, elle ne peut néanmoins être pratiquée que sur un patient majeur (donc à partir de 18 ans). Cette procédure peut être réalisée chez un homme ayant déjà eu des enfants, ou non. Elle n’est pas non plus subordonnée à un quelconque statut marital (elle peut être pratiquée chez un homme célibataire ou en couple, marié ou non…).


    Après la première consultation médicale, le patient doit respecter un délai de réflexion de 4 mois (loi du 4 juillet 2001, article L. 2123-1 Code de la santé publique). Cette période lui permet de bien réfléchir à ses motivations et de mesurer l’impact de sa décision (il s’agit en effet d’une procédure irréversible).


    Au cours de la consultation, le médecin vérifie la volonté de son patient (qui doit être libre, motivée et délibérée). Il s’assure également de lui avoir transmis une information claire et complète (notamment sur les conséquences et les risques de l’intervention). Son patient doit avoir connaissance des autres moyens de contraception mis à sa disposition (comme le préservatif masculin ou un dispositif de contraception féminine mis en place par sa partenaire). Le patient peut également demander à être accompagné dans sa prise de décision (suivi psychologique, séances avec un conseiller conjugal…).


    Une fois le délai de réflexion de 4 mois écoulé, la seconde consultation médicale peut avoir lieu. Le patient donne alors son consentement par écrit (obligatoire). S’il le souhaite, il peut avoir recours à une cryoconservation de son sperme (conservé dans un centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains - CECOS). La vasectomie peut ensuite être programmée.

    Déroulement de l’intervention

    La vasectomie est une intervention chirurgicale, réalisée sous anesthésie locale (chirurgie ambulatoire) ou générale. Après avoir réalisé une petite incision au niveau de la peau des bourses, le médecin ligature, coupe ou coagule les canaux déférents (qui partent de l’épididyme et vont jusqu’à la prostate). Ainsi, les spermatozoïdes ne se mélangent plus au liquide spermatique.


    La vasectomie est une procédure simple et rapide, et ses complications restent rares. Néanmoins, le patient peut parfois présenter des hématomes au niveau des bourses, des douleurs chroniques ou une infection.

    Suites de la procédure

    La vasectomie a pour objectif d’empêcher les spermatozoïdes de passer vers la verge. Au moment de l’éjaculation, le sperme ne contient ainsi aucun spermatozoïde et la fécondation ne peut avoir lieu.


    Cette absence de spermatozoïdes dans le sperme n’est effective que 8 à 16 semaines après l’intervention chirurgicale, et après une vingtaine d’éjaculations (des spermatozoïdes peuvent en effet persister dans les vésicules séminales). Un autre contraceptif doit donc être utilisé en cas de rapports sexuels, pendant 12 semaines après l’intervention.

    Pour s’assurer de l’absence de spermatozoïdes dans le sperme (et donc de la réussite de la vasectomie), le médecin réalise un spermogramme. La contraception peut alors être arrêtée.


    Bon à savoir : la vasectomie ne modifie absolument pas la qualité de l’érection, le plaisir sexuel et l’éjaculation (ni le volume de sperme émis). Elle ne protège pas non plus contre les IST - infections sexuellement transmissibles.

    Et la contraception hormonale chez l’homme ?

    Des chercheurs américains ont récemment présenté les résultats de la tolérance d’une nouvelle molécule à base de testostérone modifiée (baptisée 11-beta-MNTDC), potentiellement contraceptive pour l’homme. La prise de ce médicament pendant 28 jours n’a occasionné aucun effet secondaire grave chez les participants et les changements hormonaux observés étaient « compatibles avec une contraception efficace », selon les chercheurs. Ces effets étaient réversibles après l’arrêt du traitement.


    Pour tester l’efficacité du médicament, l’étude va se poursuivre auprès de plusieurs hommes sur plusieurs mois, puis auprès de couples. Il faudra néanmoins attendre encore plusieurs années avant que cette pilule masculine soit disponible.

    Les autres méthodes de contraception à envisager en couple

    Plusieurs autres méthodes de contraception peuvent être envisagées en couple. Destinés à la femme, de nombreux autres moyens contraceptifs permettent en effet d’éviter une grossesse non désirée :

    • les méthodes de contraception hormonales : la pilule (pilule combinée œstroprogestative ou pilule microprogestative), l’implant, le patch ou l’anneau vaginal. Ces différents dispositifs permettent généralement de bloquer l’ovulation chez la femme, pour éviter la fécondation. Certains ont une action sur la glaire cervicale (et permettent d’empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus) ;

    • les stérilets ou dispositifs intra-utérins (DIU) : le stérilet est posé directement dans l’utérus de la femme, pour une longue période. Le stérilet au cuivre présente une action spermicide, alors que le stérilet hormonal (à base de lévonorgestrel) épaissit les sécrétions du col de l’utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes ;

    • les méthodes « barrière » : comme leur nom l’indique, ces différents dispositifs font office de barrière contre les spermatozoïdes. Ils empêchent leur passage vers l’utérus, et la fécondation. La femme peut utiliser un préservatif féminin (également efficace contre les IST), un diaphragme, une cape cervicale ou un spermicide. En vente libre en pharmacie, ces moyens de contraception ne présentent néanmoins pas la meilleure efficacité ;

    • les méthodes naturelles : en plus du retrait (pratiqué par l’homme), le couple peut mettre en place plusieurs méthodes de contraception naturelles. Prise de la température corporelle de la femme chaque matin, observation de la glaire cervicale chez la femme, calcul des jours d’ovulation… Ces différentes méthodes visent à éviter les rapports sexuels pendant la période fertile (de quelques jours avant l’ovulation à quelques jours après). Elles restent néanmoins peu fiables.


    Attention : à part le préservatif féminin, ces différentes méthodes de contraception ne protègent pas contre les infections sexuellement transmissibles. Elles ne doivent donc être utilisées qu’après l’obtention de résultats négatifs aux tests de dépistage des IST (réalisés chez l’homme et la femme).

    Sources :

    https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/contraception

    https://www.urofrance.org/congres-et-formations/formation-initiale/referentiel-du-college/contraception-masculine.html

    https://www.has-sante.fr/jcms/c_1757909/fr/contraception-chez-l-homme

    Lire aussi :

    Comment choisir sa contraception ?

    La contraception chez la femme

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