Les méthodes de contraception naturelle

Les avantages et les inconvénients des méthodes de contraception naturelle

En marge des méthodes de contraception classique avec les pilules de troisième et quatrième génération, et avec la montée en puissance de la prise de conscience écologique, les procédés de contraception naturelle ne cessent de gagner du terrain auprès des femmes. Le point sur les différentes méthodes, leur fiabilité et leurs contraintes.


AU SOMMAIRE DE CET ARTICLE

Il existe plusieurs méthodes de contraception naturelle

Vrai.

Les plus fréquemment utilisées sont au nombre de 4 :
1)    Le coït interrompu ou ou méthode du retrait. Elle consiste à interrompre le rapport sexuel vaginal avant l'éjaculation pour éviter toute fécondation. Reste que cette pratique est considérée comme peu fiable par l’OMS, car il reste difficile de déterminer le bon moment du retrait pour l’homme.
2)    La courbe de température ou méthode de la courbe thermique. Elle est basée sur les variations de température corporelle chez la femme. Lorsque celle-ci augmente
d’au moins 0,4 °C, cela indique la période d’ovulation.
3)    La méthode dite “Ogino”, la plus ancienne, qui consiste à “programmer” des périodes d’abstinence durant les cycles d’ovulation.
4)    La méthode d’ovulation Billing (MOB). Elle est basée sur les sensations liées à la sécrétion de la glaire cervicale par le col de l’utérus, et à l’analyse visuelle de sa texture, afin de déterminer les périodes d’ovulation. A noter que le “sommet de la fertilité” est indiqué par une sensation de lubrification ou de glissement au niveau de la vulve, ce qui permet de déterminer naturellement les périodes d’abstinence à observer.

 

La contraception naturelle est gratuite et accessible à toutes

Vrai et Faux.

Si la contraception naturelle est effectivement gratuite, elle reste cependant réservée aux femmes capables de se plier à une discipline quotidienne (prise de température, examen de la glaire cervicale, repérage et suivi précis de leur cycle menstruel), faute de quoi son efficacité devient très aléatoire.

 

La contraception naturelle est aussi efficace que les autres

Faux.

Selon la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, le taux d’échec de la contraception naturelle oscille entre 17 et 20 % selon les méthodes (contre 4 % d’échecs pour la pilule contraceptive selon l’INPES, en grand partie liés à des erreurs d’utilisation ou des oublis). Ces échecs s’expliquent notamment par les nombreux phénomènes susceptibles de brouiller les indicateurs observés (élévation de la température liée à une maladie, dérèglement du cycle, infection vaginale...) et s’agissant de la méthode du coït interrompu, par la présence fréquente de spermatozoïdes dans le liquide séminal.

 

Toutes les méthodes de contraception naturelle obligent à une période d’abstinence

Vrai.

À défaut de recourir à l’emploi de préservatif, la contraception naturelle implique une période d’abstinence plus ou moins longue selon le procédé employé : de 2 à 3 jours par mois pour la « courbe de température », jusqu’à plus d’une semaine pour la méthode Ogino. La durée de vie d’un spermatozoïde pouvant dépasser 5 jours, plus l’abstinence est courte plus le risque de fécondation est élevé.

 

Seules les méthodes de contraception hormonale sont les plus fiables

Faux.

Les dispositifs intra-utérins (stérilets) au cuivre assurent un excellent niveau de protection. Encore majoritairement prescrits aux femmes qui ont déjà enfanté, ils peuvent cependant convenir à toutes les femmes dès lors que celles-ci se plient à un suivi médical régulier afin d’éviter les risques de stérilité liés à des infections gynécologiques non soignées.

À lire aussi
Les différents moyens de contraception
Contraception, comment faire son choix ?
La contraception d’urgence


Sources
Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale
http://www.choisirsacontraception.fr/
OMS
INPES

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Comité éditorial Giphar
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 27/03/2018

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