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Zoothérapie : ces animaux qui nous font du bien

Publié le 12 mars 2018 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Parmi les habitants de la planète, 56 % partagent leur foyer avec au moins un animal. Sans surprise, tous s’accordent sur le bien-être apporté par la présence de leur compagnon à poils, à plumes ou à écailles. Et ils ne sont plus les seuls. De nombreuses études et expériences scientifiques ont désormais démontré la capacité de l’animal domestique, sinon à supplanter, du moins à compléter les thérapies et traitements conventionnels pour réduire le stress, canaliser l’hyperactivité, réguler l’appétit ou atténuer les symptômes de certains troubles mentaux.

    Les origines de la zoothérapie

    Cette thèse fut défendue dès les années cinquante par le pédopsychiatre américain, Boris Levinson, après que son chien a fait irruption dans la pièce, lors d’une séance avec un jeune patient autiste. L’arrivée de son fidèle compagnon Jingles ayant conduit l’enfant à sortir de son repli pour le caresser, le médecin décida de le faire assister à toutes les séances. Constatant de nets progrès dans l’attitude du garçon, il renouvela l’expérience avec d‘autres patients, et avec le même succès. La zoothérapie était née.

    Zoothérapie : une longue liste de promesses

    Au-delà des effets physiologiques avérés (baisse de la tension artérielle et du rythme cardiaque, augmentation des taux de dopamine et d’ocytocine), la présence d’un animal permet de libérer la parole en autorisant un autre mode de communication, dit triangulaire : le patient s’adresse à l’animal, en présence du praticien. Mis en confiance et exonéré de tout jugement, il est plus enclin à se laisser aller à des émotions longtemps réprimées ou à se réconcilier avec l’image d’un corps abîmé par la maladie. Devant prendre soin de l’animal, la personne est responsabilisée et amenée à « oublier » sa maladie, pour répondre aux sollicitations de ce dernier.

    Des résultats tangibles avec la zoothérapie

    Les preuves de l’efficacité de ces mécanismes s’accumulent. Dans le service de géronto-psychiatrie du CHU de Nîmes, le recours à l’équithérapie (zoothérapie par les chevaux) a ainsi permis de diminuer la prise d’anxiolytiques et d’antalgiques. Et une récente étude, publiée par l’université de Manchester, au Royaume-Uni, atteste des améliorations tangibles constatées sur le comportement de personnes atteintes de troubles schizophréniques, bipolaires ou autistiques. Des résultats significatifs ont également été rapportés pour les malades atteints d’Alzheimer, de Parkinson, et pour les victimes d’AVC. Mais le succès de cette nouvelle thérapie a aussi son revers, qui conduit des personnes, souvent de bonne foi, à s’autoproclamer zoothérapeutes. Or, si encourageantes que soient les expériences menées, elles ne doivent jamais faire oublier qu’une zoothérapie ne peut en aucun cas se substituer à une prise en charge médicale ou psychologique.

    Un chiffre sur la zoothérapie

    83%

    DES FRANÇAIS SONT CONVAINCUS DES BIENFAITS D'UNE PRÉSENCE ANIMALE DANS L'ACCOMPAGNEMENT D'UNE THÉRAPIE.

    Source : Étude OpinionWay, février 2016

    3 questions à ...

    François Beiger, directeur général de l’Institut français de zoothérapie

    Vous dirigez l’unique centre français de formation à la zoothérapie. À qui s’adresse-t-il ?

    La zoothérapie n’est pas un métier mais une spécialisation. Elle ne peut donc être exercée que par des professionnels de santé ou du secteur social. Dûment formés, ces spécialistes sont les seuls à même d’intervenir sans risquer la sécurité ou la santé des patients.

    Qu’en est-il des animaux ?

    La zoothérapie peut se pratiquer avec toutes sortes d’animaux (chiens, chevaux, poneys, ânes, chouettes, cochons d’Inde, et même lamas), à condition qu’ils aient été éduqués au préalable. L’institut a d’ailleurs établi onze critères de certification ainsi qu’un protocole d’hygiène garantissant l’innocuité de leur intervention.

    Que conseillez-vous à ceux qui souhaitent pratiquer la zoothérapie ou en bénéficier ?

    Travailler avec des personnes en souffrance requiert une solide formation. Mieux vaut donc ne pas s’improviser zoothérapeute. Les familles des patients doivent également être vigilantes lors du choix d’un thérapeute. Nous sommes à leur disposition pour les informer.

    Plus d'infos sur www.institutfrancaisdezootherapie.com

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