Calvitie de l’homme : la chute des cheveux est-elle une fatalité ?

Calvitie de l’homme : la chute des cheveux est-elle une fatalité ?

Perdre ses cheveux est une source d’angoisse pour de nombreux hommes. Mais quand peut-on réellement parler de calvitie ? Et quelles solutions permettent d’y faire face ?


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Quelques cheveux sont restés accrochés à votre peigne ce matin ? Pas de panique, vous n’êtes pas pour autant en train de devenir chauve ! Notre chevelure se renouvelle en effet en permanence et nous perdons en moyenne entre 30 et 100 cheveux par jour.

Chez certaines personnes toutefois, le cycle de vie naturel du cheveu – normalement de 3 ans en moyenne – s’accélère et s’effectue en 6 mois à 1 an. Le cheveu devient alors progressivement de plus en plus fin, jusqu’à ne plus repousser. Résultat ? Une diminution de la densité capillaire à plus ou moins long terme : c’est la calvitie !

 

Une origine génétique

La perte progressive des cheveux trouve son origine à 90 % dans notre patrimoine génétique. Une multitude de gènes peuvent favoriser la formation d’une calvitie, notamment en accroissant la sensibilité de la personne aux androgènes, les hormones mâles. 

La chute des cheveux étant influencée par les hormones, elle peut débuter dès l’adolescence dans les cas les plus sévères. Elle survient toutefois progressivement et elle n’est généralement pas visible avant de nombreuses années. La calvitie touche un tiers des hommes à 30 ans, la moitié à 50 ans et 80 % des plus de 70 ans (1).

Certains facteurs peuvent accélérer une chute de cheveux préexistante : le stress, des carences en fer ou encore la prise de divers médicaments comme certains antiépileptiques ou les traitements rétinoïdes prescrits contre le psoriasis notamment.

 

Êtes-vous concernés par la calvitie ? 

Différents signes peuvent l’indiquer : 

  • Vos cheveux commencent à être plus clairsemés et laissent apparaître le cuir chevelu au niveau de la « tonsure de moine » ou sur le devant du crâne. 

  • Les « golfes fronto-temporaux » à l’avant du crâne à droite et à gauche se creusent. 

  • Comme les cheveux deviennent plus fins lorsque la calvitie progresse, la couleur de la chevelure peut s’éclaircir légèrement.

Si vous êtes concerné, consultez de préférence un dermatologue. Ce spécialiste du cuir chevelu et du cheveu vous proposera un traitement fiable et adapté.

 

Calvitie : des traitements efficaces ? 

Les traitements peuvent permettre dans certains cas de stimuler une légère repousse et dans d’autres de stopper la progression de la calvitie. Il vaut mieux intervenir au plus tôt afin d’endiguer le phénomène et de limiter la casse. Ces traitements doivent être suivis  à vie, ou du moins tant que la perte de cheveux vous pose un problème. 

 

Deux traitements ont à ce jour fait leurs preuves.

  • Le minoxidil à 2 ou à 5 % est une lotion à appliquer matin et soir sur le cuir chevelu. Elle permet d’obtenir une légère repousse et/ou d’arrêter la chute des cheveux chez deux personnes sur trois. Bon à savoir : ce traitement ne permet d’obtenir des résultats qu’au bout de 3 mois et peut occasionner dans un premier temps une chute de cheveux consécutive à l’élimination des cheveux morts.

 

  • Le finastéride est un médicament en comprimé à prendre une fois par jour le matin. Les résultats ? De légères repousses dans 40 % des cas et une stabilisation dans 40 % des autres cas. Les résultats optimaux ne sont obtenus qu’un à deux ans après que le traitement ait été initié. 

 

Pour les zones lisses sur lesquelles plus aucun cheveu ne subsiste, on peut aussi proposer une greffe de cheveux. Elle peut donner de bons résultats mais cela varie d’une personne à l’autre. En outre, il est important de choisir un bon spécialiste pour la réalisation de l’intervention. 

 

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Sources

Merci au Dr Pascal Reygagne, directeur du centre Sabouraud de l'hôpital Saint-Louis, à Paris. 

(1) Stough D, Stenn K, Haber R, Parsley WM, Vogel JE, Whiting DA, Washenik K. Psychological effect, pathophysiology, and management of androgenetic alopecia in men. Mayo Clinic Proceedings. 2005 Oct.; 80 (10): 1316-22.

A PROPOS DE CET ARTICLE
Rédigé par : Thomas Coucq
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 18/05/2015

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