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Dopage et produits dopants

Publié le 14 septembre 2015 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Législation

    La loi en vigueur L.3631-1 du Code de la Santé Publique (datée de mars 1999 complétée par l'arrêté du 5 juin 2012) permet de protéger les sportifs, qu'ils soient amateurs ou professionnels ; elle impose notamment un examen médical obligatoire pour la délivrance de la licence sportive. C'est l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD) qui se charge des contrôles et sanctionne les entorses à la loi.

    Quels sont les agents dopants ?

    La plupart du temps, il s'agit de médicaments dont l'usage à été détourné de leur indication thérapeutique première. La liste des substances interdites est remise à jour tous les ans.

    Les stimulants

    Ce type de médicament permet d'augmenter la résistance à l'effort et à la fatigue en favorisant l'éveil ; ils accélèrent la fréquence cardiaque et certains dilatent les bronches, permettant une meilleure oxygénation de l'organisme. A fortes doses les effets indésirables peuvent être graves notamment de l'hypertension, une insuffisance rénale, une altération de la qualité du sommeil, des crises d'angoisse, des tremblements ou encore de l'hyperglycémie.

    On compte parmi ces substances :

    l'éphédrine,

    la créatine,

    les amphétamines,

    la caféine,

    le modafionil,

    les antiasthmatiques broncho-dilatateurs (exemple : le Salbutamol ou Ventoline(®)).

    Les agents anabolisants et les hormones

    Au sein de cette famille se trouvent les stéroïdes ainsi que les hormones androgènes (hormones mâles). Ils augmentent la masse musculaire, stimulent l'agressivité et permettent l'entraînement à la suite de blessures. Les effets indésirables sont très nombreux : hépatites (entraînant des tumeurs à long terme), diminution de la tolérance au glucose, la peau est moins bien vascularisée. Des cas de stérilité chez l'homme ont été rapportés. L'hormone de croissance est aussi utilisée comme produit dopant notamment en natation et en football américain. Des protéines IGF (insuline like growth factor) ont aussi une action anabolisante mais demeurent actuellement indétectables lors des contrôles. L'EPO (érythropoïétine) est également classée dans cette catégorie. En thérapeutique elle sert à traiter les anémies sévères. Détournée de son usage médical elle permet d'augmenter l'oxygénation des muscles, ce qui accélère la récupération à l'effort. C'est le produit dopant le plus médiatisé avec de nombreuses affaires dans le cyclisme.

    D'autres hormones sont utilisées comme produits dopants anabolisants : l'ACTH (hormone adrénocorticotrope hypophysaire), l'HCG (hormone gonadotrophine chorionique qui est naturellement présente chez les femmes), ou encore l'insuline qui, à trop fortes doses, entraîne une grave hypoglycémie pouvant évoluer vers un coma.

    Les diurétiques

    Ils ne sont pas dopants par eux-mêmes mais favorisent l'élimination urinaire d'autres produits dopants, cela afin de « blanchir » les tests de contrôles. Le risque est de faire des chutes de tension avec syncope, de diminuer le capital de l'organisme en magnésium. Les équilibres ioniques (principalement les taux de sodium et de potassium sanguin) sont également perturbés et l'apparition d'une hyperglycémie est fréquente.

    Substances soumises a restrictions

    L'interdiction de leur emploi dépend des règlements internes des différentes fédérations internationales. On note parmi elles les corticoïdes, l'alcool, les bêtabloquants qui permettent de diminuer le stress et la fréquence cardiaque. Seule l'application locale des corticoïdes est tolérée. Lors d'un contrôle les sportifs doivent mentionner leur utilisation et présenter une ordonnance. Les anesthésiques locaux sont également autorisés tant que leur administration reste locale. Si un athlète doit utiliser un médicament faisant partie des substances interdites il doit être examiné par un médecin du sport qui remplit une ordonnance spéciale. Celle-ci doit être validée par un médecin du conseil de prévention et de lutte contre le dopage.

    Phénomène de mode et projection sur l'avenir

    Les PFC (perfluore chlorure) ont quasiment le même mode d'action que l'EPO en multipliant le nombre de globules rouges. En revanche ils ne modifient pas l'hématocrite donc, ne sont pas décelables par cette mesure. On ne les retrouve pas dans les urines mais sont mesurables dans l'air expiré.

    Méthodes dopantes

    Elles visent à améliorer les compétences de l'athlète tel que le caisson hyperbare qui augmente le taux de globules rouges dans le sang, en mimant les effets d'entraînement à haute altitude. Des manipulations génétiques visant à modifier l'état du sportif sont tentées, afin d'augmenter ses performances. Une entrave aux contrôles est parfois pratiquée par la modification chimique ou physique des échantillons recueillis.

    Détection des produits dopants

    Il faut savoir que 25000 substances sont décelables dans les cheveux et les poils. La pousse est d'environ 0.5 mm par jour donc on peut évaluer la prise de substances dopantes des 6 derniers mois. Mais, cette technique n'est pas encore reconnue en matière de contrôle antidopage et reste expérimentale. Actuellement seuls les prélèvements d'urine sont autorisés, lors de contrôles inopinés, avec des athlètes choisis au hasard ou sur décision du médecin préleveur.

    Malheureusement, la détection a toujours « un train de retard » par rapport à la découverte de nouvelles substances dopantes. Les contrôles sanguins devraient être autorisés dans les prochaines années.

    Sites Internet utiles

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