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Danse-Thérapie : Le mouvement vers soi

Publié le 07 septembre 2018 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Partant du postulat que corps et esprit sont étroitement interconnectés, la danse-thérapie se propose de soigner l’un grâce à l’autre. En l’occurrence, des émotions, des chocs ou des traumatismes, inscrits dans la mémoire du corps. Ce que Valérie Galeno-Delogu, thérapeute, résume ainsi : « Le corps, il faut l’éveiller, le mettre en mouvement pour le nettoyer, ouvrir les fenêtres pour faire sortir les émotions. » Il s’agit d’encourager sa faculté naturelle à s’exprimer sans mots, dans un but thérapeutique.


    Quand l’art rencontre la science

    Cette méthode de soins s’est affinée en prenant en compte les apports successifs de la psychanalyse et de la psychiatrie, mais aussi, plus récemment, des recherches en neurosciences et des nouvelles connaissances sur les interactions entre le corps et le cerveau. Si la « danse médecine » est liée à l’histoire de l’humanité et à certains rituels de guérison, ce n’est que dans les années 1940, aux États-Unis, que la recherche d’approches non verbales pour traiter certains troubles psychiatriques a fait émerger les thérapies. Parmi toutes les déclinaisons de l’art-thérapie, la danse-thérapie est l’une des seules à traiter le corps dans sa dimension globale.

    Danser vers la guérison

    Au-delà de la danse « bien-être », il s’agit donc bien d’un soin qui, par sa visée thérapeutique, demande un investissement du patient sur le long terme. Le danseur reste l’initiateur de son propre changement. « Ce n’est pas une démarche anodine, rappelle Valérie Galeno-Delogu. Il faut être prêt à entrer dans un processus long, y consacrer au moins un an, deux ans. Il ne s’agit pas d’un coaching en dix séances. J’aime à dire que l’on se rencontre tel qu’on est. Il s’agit de réparer l’enfant blessé en nous, pour que l’adulte retrouve son enveloppe corporelle et psychique. Bien sûr, la plasticité du cerveau permet de grandir tant bien que mal mais, quand un adulte a pansé ses plaies, il retrouve une pulsion de vie, sa créativité. »


    Dance thérapie : Des sessions encadrées


    Les sessions de danse-thérapie reposent sur un protocole, modulable selon la créativité du praticien. Une séance durera une demi-heure, une heure ou plus, en fonction du contexte (collectif ou individuel) et de la spécificité du public. Si, côté patient, aucun prérequis n’est nécessaire, le thérapeute, lui, doit maîtriser des connaissances médicales telles que théorie et méthodologie de la psychologie, et psychopathologie clinique, ainsi que de solides notions d’anatomie.
    Il doit aussi être régulièrement évalué par ses pairs.
    En France, la plupart des praticiens qui se forment à l’art-thérapie ont déjà une solide formation de danse. L’Irfat (Institut de recherche et de formation en art-thérapie) est l’institution la plus établie au niveau national, mais les formations de l’Irpecor (Itinéraire et recherche pour l’édification corporelle) sont parmi les seules à offrir une spécialisation en danse-thérapie.

    Chiffre


    1966 : Création de m'American Dance Therapy Association (ADTA) aux etats-Unis (adta.org)

    3 questions à ...

    Valérie Galeno-Delogu Fondatrice de l’EMVC (Écoute du mouvement, la voix du corps)


    Quelle est votre approche de la danse-thérapie ?

    Nos valeurs sont : éthique, intégrité et cohérence. J’y tiens car il s’agit de soin. Nous essayons de créer des ponts avec la psychiatrie, d’allier psychanalyse, psychothérapie et mouvement des corps. Notre approche n’est pas celle d’un atelier « bien-être ».

    Pourquoi avoir fondé l’EMVC ?

    La chorégraphe Pina Bausch disait : « Dansons, dansons, sinon nous sommes perdus. » Je viens à la fois de la danse, comme chorégraphe et professeur de danse diplômée d’État, et de la psychanalyse. J’ai travaillé pour l’Irfat avant de créer cette formation.

    Comment se déroule une séance ?

    Chaque séance, guidée par un protocole, dure environ 1 h 30. La première étape consiste toujours à se poser et à verbaliser au moment présent. Puis on déroule différents paliers pour accueillir un état modifié de conscience. On ne perd pas le contrôle de son corps, mais on quitte la maîtrise du mental. La fin de la séance est consacrée à un temps de retour verbal pour « ramener » la personne dans la lucidité de l’instant présent.


    Plus d'infos sur : danse-therapie.com/en-abrege

    Danse-Thérapie : Le mouvement vers soi

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