
Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 03/08/2011
La fièvre typhoïde est une maladie provoquée par une bactérie appelée Salmonella enterica typhi.
Après une période d'incubation variant de une à trois semaines, la maladie évolue classiquement en deux phases :
- La phase d'invasion (1ère semaine): elle associe une fièvre élevée (40°C) d'installation progressive, des maux de tête, une grande fatigue, une insomnie, des troubles digestifs à type d'anorexie, de nausées et de crampes abdominales avec constipation ou diarrhée. Peuvent également apparaître des douleurs au niveau des muscles et des articulations.
- La phase d'état (2ème semaine): elle associe une fièvre qui se maintient en plateau entre 39° et 40° C et l'émission de selles diarrhéiques. Un état somnolent apparaît et évolue vers une prostration dans les formes graves (tuphos). Une splénomégalie (grosse rate) est habituelle. L'infection peut également provoquer une éruption cutanée érythémateuse au niveau du tronc.
Le réservoir de Salmonella typhi est strictement humain. La transmission peut être interhumaine, par contact direct avec une personne infectée, ou indirect par consommation d'aliments contaminés lors de leur préparation par une personne malade (ou porteuse saine) ou par consommation d'aliments (coquillages, fruits de mer, légumes crus) contaminés par de l'eau souillée par des matières fécales.
Certaines personnes atteintes de la typhoïde (traitées ou non), restent en effet porteuses chroniques avec excrétion intermittente possible du germe Salmonella typhi dans les selles, et donc potentiellement contagieuses.
Comme pour toutes les maladies à transmission oro-fécale, la fièvre typhoïde se rencontre surtout dans des zones aux conditions d'hygiène précaires, frappant principalement les pays en voie de développement en Asie, Afrique ou Amérique Latine. La répartition au niveau mondial de cette maladie est proche de celle de l'hépatite A (favorisée par les mêmes facteurs).
Concernant la prévention, il est important de respecter les mesures d'hygiène classiques : lavage fréquent des mains à l'eau et au savon, principalement après chaque passage aux toilettes et avant toute manipulation d'aliments.
Les personnes voyageant dans des zones endémiques doivent veiller à ne consommer que des aliments cuits et de l'eau minérale capsulée, ou de l'eau préalablement bouillie ou purifiée par adjonction de pastilles de chlore.

Relu et approuvé par : Comité éditorial Giphar
Mis à jour le : 03/08/2011