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Douleur sciatique : quand les nerfs coincent

Publié le 05 septembre 2014 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Sciatique : une douleur typique

    Un faux mouvement ou un déménagement de trop ? Et depuis, cette douleur qui irradie du bas du dos vers la jambe ne vous lâche que trop rarement ? Peut-être s’agit-il d’une sciatique, une douleur dont 12,2 à 43 % des personnes souffrent à un moment ou un autre dans leur vie (1). La sciatique se manifeste typiquement par une douleur dans le bas du dos qui irradie vers un des deux membres inférieurs en passant par la fesse, la cuisse, la jambe et parfois même jusque dans le pied. Cette douleur : ? peut être invalidante ; ? est accentuée par la toux et les éternuements ; ? est généralement déclenchée par un effort et la marche. La position allongée est en général plus confortable que la position assise et la sciatique ne se manifeste que rarement durant le sommeil.

    S’agit-il d’une hernie discale ?

    La sciatique est, dans une très grande majorité des cas, le symptôme d’une hernie discale . Le nerf sciatique qui innerve une partie des membres inférieurs est constitué de deux racines nerveuses qui proviennent de la moelle épinière et émergent du bas de la colonne vertébrale. En cas d’hernie discale, le noyau d’un des disques intervertébraux qui composent la colonne vertébrale sort de son emplacement et forme une excroissance. Si cette dernière comprime l’une des racines S1 ou L5 du nerf sciatique et cause une inflammation, la douleur ne tarde alors pas à montrer le bout de son nez. Si la hernie comprime le nerf sciatique durant de longues périodes, une des racines peut être abîmée et la douleur persister après que la hernie se soit résorbée. La sciatique peut également être due à de l’arthrose ou dans de très rares cas à une infection, une tumeur, une fracture…

    Des signes de sévérité de la sciatique

    Dans de rares cas, la sciatique peut s’accompagner :

    • d’un déficit moteur : la personne ne parvient alors plus à marcher sur les talons ou sur la pointe des pieds ;

    • d’incontinence urinaire, voire fécale, et de troubles sexuels qui s’accompagnent d’une anesthésie de la peau, des organes génitaux et de l’anus (syndrome de la queue-de-cheval).

    Dans ce dernier cas, une prise en charge chirurgicale en urgence doit être envisagée.

    Un diagnostic clinique

    La douleur due à une sciatique étant relativement typique, le diagnostic repose principalement sur l’interrogatoire et sur l’examen clinique du patient. Le test de Lasègue, qui consiste à tendre la jambe du patient allongé sur le dos et à la relever, peut permettre de mettre en évidence une douleur similaire à la douleur sciatique. Radiographie, scanner et/ou imagerie par résonance magnétique (IRM) ne sont généralement utilisés que si la douleur persiste encore 2 mois après l’apparition des premiers symptômes et malgré un traitement médicamenteux bien conduit. Ces examens permettent alors d’étudier la possibilité d’une intervention chirurgicale.

    Un traitement médicamenteux

    En l’absence de signes de sévérité, le traitement d’une sciatique est dans un premier temps médicamenteux :

    • antidouleurs classiques (paracétamol ou opioïdes faibles) ;

    • anti-inflammatoires non stéroïdiens.

    Des infiltrations épidurales (injection profonde de corticoïdes sous contrôle radiographique), voire de la corticothérapie par voie orale, peuvent également être proposées si ces premières approches ne suffisent pas. Dans 95 % des cas, la douleur sciatique disparaît dans les 2 mois qui suivent son apparition. Si ces traitements médicamenteux ne permettent pas de soulager la douleur après cette période, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour retirer la hernie discale qui comprime la racine nerveuse.

    Prévenir la récidive de sciatique

    Bien que la sciatique se limite à un épisode isolé dans une majorité des cas, la douleur peut toutefois réapparaître. Il est donc conseillé de suivre quelques conseils de prévention pour éviter la récidive :

    • Se muscler le dos et les abdominaux pour améliorer le soutien de la colonne vertébrale ;

    • Réaliser des étirements des muscles du dos ;

    • Éviter les mouvements dangereux pour le dos au quotidien et surveiller ses positions ;

    • Avoir une bonne hygiène de vie.

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    Sources

    (1) Marty M. La lombosciatique commune. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de Médecine Akos, 7-0795, 2011.

    Konstantinou K, Dunn KM. Sciatica : review of epidemiological studies and prevalence estimates. Spine. 2008 Oct 15 ; 33 (22): 2464-72.

    Article réalisé en collaboration avec

    - le Dr Marc Marty, service de rhumatologie de l’Hôpital Henri Mondor à Créteil, coauteur de Bien soigner le mal de dos paru aux Éditions Odile Jacob,

    - le Dr Charley Cohen, rhumatologue, ancien chef de clinique de la faculté de Médecine de Paris et auteur de Mal de Dos, le guide paru aux Éditions du Dauphin

    - le Pr Charles Court, chirurgien orthopédiste au CHU Bicêtre, secrétaire général adjoint de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique.

    Douleur sciatique : quand les nerfs coincent

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