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Chlamydia : une IST discrète...

Publié le 05 mai 2022 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    La chlamydiose : une IST d’origine bactérienne

    C’est une bactérie – Chlamydia trachomatis – qui est à l’origine de ce que l’on appelle communément Chlamydia. Cette infection sexuellement transmissible est très contagieuse. Elle se transmet à la faveur de relations sexuelles non protégées, qu’il s’agisse de rapports vaginaux, anaux ou oro-génitaux (sexe oral), avec ou sans éjaculation. Il peut suffire d’un seul rapport pour être contaminé par la bactérie.

    Chlamydia : peu ou pas de symptômes

    L’infection à Chlamydia trachomatis peut passer inaperçue parce qu’elle est très souvent asymptomatique (dépourvue de symptômes). Les éventuels symptômes sont en outre généralement discrets :
    Chez l’homme :

    • Picotement ou sensation de brûlure en urinant

    • Ecoulements de couleur claire par l’urètre (le canal de sortie de la vessie)

    • Douleurs au niveau de la verge, du pharynx ou du rectum

    Chez la femme :

    • Picotement ou démangeaison au niveau des organes génitaux

    • Ecoulements vaginaux anormaux (couleur, abondance, texture ou odeur inhabituelles)

    • Saignements vaginaux après les relations sexuelles et entre les menstruations

    • Douleurs au niveau du bas ventre ou au cours des rapports sexuels (signe de complication)

    Les complications de Chlamydia trachomatis

    Chez la femme, lorsqu’elle est non traitée, l’infection à Chlamydia trachomatis peut se propager depuis le vagin vers l’utérus et les trompes de Fallope. Elle peut alors provoquer une inflammation chronique des trompes (la salpingite) et entraîner une stérilité.
    L’infection accroît également le risque de grossesse extra-utérine et d’accouchement prématuré chez la femme enceinte.
    Chez l’homme, l’infection à Chlamydia trachomatis peut remonter le long de l’urètre et atteindre les testicules et la prostate.

    Le dépistage de Chlamydia

    Dépister une infection à Chlamydia à temps permet de prévenir ces complications. Un dépistage est dès lors recommandé après toute relation sexuelle à risque non protégée. Le test peut être réalisé dans un centre de dépistage, un centre de planification ou par l’intermédiaire de son médecin traitant.
    Le dépistage de Chlamydia consiste en l’analyse d’un échantillon d’urine ou de sécrétions vaginales (auto-prélèvement) pour y détecter la présence de la bactérie. Il s’agit d’un test rapide et totalement indolore. Précisons qu’un test d’urine standard ne permet pas de détecter la chlamydia sauf si l’on en fait expressément la demande.
    En cas de détection de Chlamydia trachomatis, le partenaire de la personne infectée doit également être dépisté et traité.
    Par ailleurs, les infections à Chlamydia fragilisent les muqueuses génitales et augmentent le risque de contracter ou de transmettre d’autres IST, y compris le VIH/SIDA. Toutes les IST seront donc recherchées si une infection à Chlamydia trachomatis est détectée.

    Le traitement des infections à Chlamydia trachomatis

    Si le dépistage a mis en évidence une infection à Chlamydia, un traitement par antibiotiques est proposé au patient et à son (ou ses) partenaire(s).
    En l’absence de complications, il s’agit d’un traitement « monodose » qui consiste en la prise unique de quatre comprimés. Attention : les personnes infectées restent contagieuses durant quelques jours. Les relations sexuelles doivent dès lors être évitées ou protégées par le port d’un préservatif pendant la semaine suivant la prise des antibiotiques.
    Si l’infection a gagné les trompes de Fallope, le traitement est plus long et des examens supplémentaires sont généralement nécessaires. Il est alors primordial que l’infection soit traitée dès que possible pour éviter qu’elle n’entraîne une stérilité.

    Prévenir l’infection à Chlamydia trachomatis : le préservatif et le dépistage

    Il n’existe pas de vaccin contre les infections à Chlamydia. Le traitement ne protège pas contre une nouvelle contamination et il est possible d’être infecté à plusieurs reprises au cours de sa vie.
    Le seul moyen de protection contre l’infection à Chlamydia reste donc le préservatif (y compris pour le sexe oral).
    En outre, après une prise de risque ou en cas de partenaires multiples, le dépistage permet de détecter l’infection au plus vite et de ne pas contaminer d’autres personnes sans le savoir.

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    Source
    Merci au Dr Anne-Lise Pinault, dermatologue responsable du CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles) du service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU Nancy – Hôpitaux de Brabois.

    Chlamydia : une IST discrète...

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