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Le cancer du sein : des pistes et des espoirs pour toutes les femmes

Publié le 07 septembre 2018 — 4 Min de lecture

SOMMAIRE

    Faire du sport réduit le risque de cancer du sein

    Vrai.

    Les femmes les plus actives physiquement réduisent de 20 % le risque de développer un cancer du sein. De même, après un cancer du sein, pratiquer au moins 3 heures d’activité physique par semaine réduit les risques de récidive.(1)

    Contraceptifs et traitements hormonaux augmentent le risque de cancer du sein

    Vrai, mais…

    Ce risque croît chez les femmes suivant des traitements hormonaux de la ménopause (associant œstrogènes et progestatifs), mais varie selon les molécules et la durée d’exposition (2). Le risque augmente aussi avec la prise de contraceptifs hormonaux, selon la durée d’utilisation : augmentation faible mais réelle après plus de 10 ans (3).

    Le dépistage induirait des traitements « pour rien »

    Faux.

    Le taux varie selon les études mais on estime à 10 % les cancers du sein traités qui n’auraient pas évolué à la suite d’une mammographie (c’est le « surdiagnostic »)(4). A contrario, plus de 11 études scientifiques aléatoires montrent que chez les femmes tirées au sort pour participer à un dépistage et faisant les mammographies recommandées, la mortalité par cancer du sein diminue de 30 à 40 %.(5)

    La mammographie abîme les seins et favorise la survenue du cancer

    Faux.

    La compression du sein lors de l’examen est sans conséquence sur la structure du sein et a encore moins d’effet sur l’apparition d’un cancer.

    La balance bénéfices-risques de la mammographie biennale varie selon les femmes

    Vrai.

    Pour les femmes de 50 à 74 ans, il y a plus de bénéfices que d’inconvénients à faire une mammographie de dépistage tous les deux ans. Entre 40 et 50 ans, ce rapport reste discuté.

    En revanche, certaines femmes « à risque » (histoire familiale, antécédents médicaux, forte densité mammaire…) auraient plutôt intérêt à effectuer une mammographie tous les ans, après leurs 50 ans. C’est pourquoi les spécialistes préconisent un dépistage personnalisé.

    Un cancer du sein peut être dépisté précocement par certains chiens

    Vrai.

    Les tumeurs cancéreuses génèrent la production de substances spécifiques. Des chiens spécialement dressés auraient la capacité de les détecter, en reniflant des lingettes posées pendant une nuit sur la poitrine de femmes atteintes d’un cancer du sein. Cette méthode est en cours de validation clinique.(6)

    Cancer du sein localisé = pas de chimio obligatoire

    Faux.

    Dans 30 à 40 % des cas de cancers du sein localisés, sans métastases, les femmes doivent suivre une chimiothérapie préventive pour éviter que les cellules cancéreuses colonisent un autre organe et s’y développent sous forme de métastases. Il s’agit donc d’un traitement préventif pour éviter les formes de cancers métastasés à distance d’un premier foyer.

    La chirurgie réparatrice peut se faire lors de l’ablation du sein

    Vrai.

    Plusieurs techniques existent, selon les souhaits des femmes, leur morphologie et les autres traitements nécessaires, dont la reconstruction mammaire simultanée en cas d’ablation du sein (mastectomie). Une chirurgie assistée par robot est possible, dans certains cas, pour conserver l'enveloppe cutanée du sein et pour un meilleur résultat esthétique.(7)

    La recherche sur les traitements alternatifs à la chimiothérapie progresse

    Vrai.

    L’hormonothérapie est efficace sur les cancers sensibles aux hormones (l’inconvénient étant que le traitement dure de 5 à 10 ans).

    La recherche travaille à des alternatives pour les formes de cancer du sein très agressives ou complexes, en associant au traitement classique l’hormonothérapie (qui empêche l'action stimulante des hormones sur les cellules cancéreuses) ou l’immunothérapie (qui stimule les réactions immunitaires). (8)

    Chiffre


    75 % à 80 % de guérison pour les cancers localisés actuellement, et jusqu'à 95% pour ceux qui sont détectés le plus tôt

    Source : InVS et INCa

    La recherche travaille à des alternatives pour soigner les formes de cancer du sein particulièrement agressives ou très complexes, en associant au traitement classique l’hormonothérapie ou encore l’immunothérapie.

    Merci au Dr Suzette Delaloge, cancérologue à l’Institut Gustave Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), pour sa contribution à la rédaction de cet article.

    Sources

    (1) Institut Curie

    (2) Million Women Study (MWS) et Women Health Initiative (WHI).

    (3) Lina Morch, New England Journal of Medicine, université de Copenhague, décembre 2017.

    (4) Sir Michael Marmot, University College, Londres, cité par The Lancet, 2012.
    (5) Institut Gustave Roussy.

    (6) Institut Curie, 2016.

    (7) Institut Gustave Roussy

    (8) Institut Gustave Roussy

    Le cancer du sein : des pistes et des espoirs pour toutes les femmes

    4 Min de lecture