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Prostate : quel dépistage et pourquoi ?

Publié le 16 juillet 2022 — 5 Min de lecture

SOMMAIRE

    Depistage du cancer de la prostate : explications...

    Les urologues s'appuient sur... :

    • L'analyse de la littérature scientifique (lire chapitre sur les études menées au sujet du dépistage) ;

    • La connaissance des traitements, de leurs effets en fonction du stade d'évolution du cancer, y compris des effets secondaires ;

    • Leur pratique quotidienne de l'urologie, et notamment leurs discussions avec les patients et leurs familles ;

    ...pour recommander le dépistage individuel du cancer de la prostate.

    Cancer de la prostate : pourquoi un dépistage individuel ?

    Le dépistage demeure individuel car il est aujourd'hui trop tôt pour conclure à la nécessité d'organiser un dépistage de masse au niveau national :

    • Parce que l'on ne dispose pas d'un recul suffisant pour tirer des conclusions définitives ;

    • Parce que certaines études visant à évaluer l'efficacité à grande échelle du dépistage ne sont pas toutes achevées

    • Parce qu'il faudrait bien d'autres études, dont des évaluations économiques croisées, pour que l'on se lance dans un dépistage de masse.

    Mais aussi parce que les urologues n'envisagent le dépistage du cancer de la prostate que dans le cadre d'une discussion avec le patient, visant à informer celui-ci :

    • De la maladie, de son évolution et de ses symptômes ;

    • Des possibilités offertes par les traitements ;

    • Des effets secondaires des traitements, notamment sur les plans sexuel et urinaire : il faut, avant même la prescription des examens, que soient clairement énoncées les conséquences possibles des traitements qu'il faudra mettre en œuvre si un cancer est détecté.

    Qui est concerné par le dépistage du cancer de la prostate ?

    • Les hommes de 50 à 75 ans, lorsqu'il n'y a pas de facteur de risque connu. Au-delà, étant donné que le cancer de la prostate évolue en 10 voire 15 ans, sa découverte n'affectera probablement pas l'espérance de vie du patient. Et l'on estime que le patient doit avoir une espérance de vie supérieure à 10 ans pour pouvoir bénéficier d'un traitement curatif, au vu des bénéfices et des inconvénients attendus.

    • A partir de 45 ans, pour les hommes d'origine africaine ou antillaise, ou pour ceux dont des parents proches ont été atteints d'un cancer de la prostate.

    En quoi consiste le dépistage du cancer de la prostate ?

    Le dépistage comprend :

    • Un dosage du PSA (l'antigène spécifique de la prostate) effectué par prise de sang, dans un laboratoire ;

    • Un toucher rectal effectué par un médecin.

    Ces deux examens sont essentiels et complémentaires. Couplés, ils augmentent les chances de dépistage de la tumeur à un stade précoce.

    En effet :

    • Il arrive que l'on détecte un cancer grâce au toucher rectal alors que le dosage du PSA reste inférieur au seuil de la normalité - c'est le cas dans près de 10 % des cancers diagnostiqués.

    • A l'inverse, il arrive aussi que le dosage du PSA donne l'alerte, avec un toucher rectal rassurant.

    Le toucher rectal est un examen clinique indolore d'une grande simplicité, qui peut être réalisé, en routine, au cabinet du médecin généraliste. Le patient est debout ou allongé sur le dos sur la table d'examen. Le médecin introduit dans l'anus son index protégé et lubrifié.

    La palpation est rapide et sans aucun effet secondaire.

    Il faut savoir que 80 % des cancers se développent dans la zone périphérique inférieure de la prostate. Dans ce cas de figure, le médecin peut percevoir à la palpation une induration, localisée ou plus étendue, pouvant dépasser les contours de la prostate. On notera cependant que l'absence d'induration n'exclut pas la présence d'un cancer.

    Dépistage du cancer de la prostate : quelle fréquence ?

    Le dépistage du cancer de la prostate est annuel car la progression du PSA est plus significative pour le diagnostic que sa valeur absolue.
    L'évolution du PSA dans le temps donne des indications précieuses sur la pathologie. Ainsi, en cas d'hyperplasie bénigne de la prostate, la courbe du PSA évolue de façon curvi-linéaire, en cas de cancer, elle évolue de façon exponentielle.
    La vitesse de doublement du PSA pourrait constituer un indicateur de la virulence de la tumeur.

    Cet outil se révèle, par ailleurs, un élément prédictif utile dans l'évaluation du risque de récidive après le traitement.

    Bientôt un test urinaire pour détecter le cancer de la prostate

    En France, plus de 50 000 cas de cancers de la prostate sont diagnostiqués chaque année.

    En vue de son dépistage précoce, des chercheurs britanniques ont récemment mis au point un test urinaire. Baptisé PUR (Prostate Urine Risk), ce test non invasif est réalisable à domicile et permet d’éviter l’inconfort de l’examen rectal ou des biopsies douloureuses pour les patients à risque.

    Capable de repérer les biomarqueurs du cancer avec précision, cette technique, dont la date de commercialisation n’est pas encore connue, permettra aussi de statuer sur la nature agressive ou à faible risque des tumeurs, afin de prédire les besoins en traitement au moins cinq ans à l’avance.


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    Source

    Mis en ligne avec l'autorisation de l'association française d'urologie.

    Prostate : quel dépistage et pourquoi ?

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